Andromaque de Racine : Acte V scène 1

I- Un personnage égaré à l’identité fracturée
Monologue d’Hermione = dialogue entre soi et soi, délibération : Où suis-je ? Qu’ai-je fait ? Que dois-je faire encore ? / Ah ! Ne puis-je savoir si j’aime ou si je hais »
Dilemme: Tuer Pyrrhus ? Lutte contre les élans de tendresse qui la retiennent de vouloir la mort de Pyrrhus : Non, non encore un coup laissons agir Oreste et trouve des arguments : il est perdu pour elle, c’est lui qui cherche la mort : il m’a forcée enfin à le vouloir
Le personnage est en fait la proie, l’objet de ses passions, de sa fureur et de son chagrin : Quel transport me saisit ? Quel chagrin me dévore ? Elle n’est finalement plus maîtresse de ses sentiments : Mon cœur, mon lâche cœur s’intéresse pour lui
Hermione sombre dans la folie, elle ne se reconnaît plus : Hé quoi ? C’est donc moi qui l’ordonne ?/Sa mort sera l’effet de l’amour d’Hermione?
En psychologie : clivage au sein de la personnalité d’Hermione se manifeste : antithèse prête à me venger, je lui fais déjà grâce ou oxymore il m’a forcée à la vouloir -> elle cherche à s’exonérer de la responsabilité du crime, qui va aboutir à une prise de conscience d’Hermione : « Hé quoi c’est donc moi qui l’ordonne ? »
Débat bousculé et violent, théâtre d’une confrontation entre différents sentiments

II- Expression de la rage et du désespoir envers Pyrrhus
L’expression des sentiments : Ah ! Ne puis-je savoir si j’aime ou si je hais, Je tremble au seul penser du coup qui le menace -> pitié du spectateur.
-> Solitude d’Hermione qui ne trouve pas de réponse. Monologue = expression d’un sentiment de solitude.
Le sentiment de solitude accentué quand Hermione fait l’hypothèse que Pyrrhus ne songe même plus à elle, qu’il l’ignore : Mais plutôt le perfide a bien d’autres pensées : / Triomphant dans le temple, il ne s’informe pas / Si l’on souhaite ailleurs sa vie ou son trépas. Racine analyse bien ici l’affront que constitue en amour