Critique de tartuffe
Fils d’un officier d’infanterie, Édouard Herriot obtint une bourse pour préparer l’École normale supérieure. Il y fut reçu en 1891, et obtint en 1893 son agrégation de lettres, qui lui ouvrit les portes d’une brillante carrière d’universitaire. Il fut d’abord professeur à Nancy, puis à Lyon, en classe de rhétorique. Après un premier ouvrage consacré à Philon le Juif et l’école d’Alexandrie, couronné par le prix Victor Cousin de l’Académie des Sciences morales et politiques, il soutint sa thèse de doctorat sur Madame de Récamier. À Lyon, il s’engagea dans l’Affaire Dreyfus aux côtés d’Émile Zola, Anatole France et Charles Péguy, et fonda la section lyonnaise de la ligue des Droits de l’Homme. Il entra véritablement en politique dans le sillage du maire de la capitale des Gaules, Augagneur, qui, en 1904, le prit sur sa liste aux élections municipales. Herriot allait lui succéder à la mairie en 1905.
Figure montante du parti radical, il fut élu en 1912, à quarante ans — l’âge minimum requis —, sénateur du Rhône. Pendant la Première Guerre mondiale, il fut appelé comme ministre des Travaux publics, du transport et du ravitaillement dans le cinquième ministère Briand. À l’issue du conflit, le parti radical-socialiste, moribond, le porta à sa tête ; il le reconstruisit. En 1923, ce parti, sous son impulsion, s’associa avec la SFIO pour fonder le Cartel des gauches. Après la victoire du Cartel, aux élections législatives de 1924, Édouard Herriot devint chef du gouvernement, mais tomba bientôt, renversé sous l’influence des milieux de la banque et de l’industrie hostiles à sa politique financière.
Jusqu’aux années 1930, Édouard Herriot devait poursuivre sa carrière de parlementaire. Il revint également au gouvernement comme ministre de l’Instruction publique dans le cabinet de l’Union nationale fondé par Raymond Poincaré en 1926. À ce poste, dans un climat politique apaisé, il mit en œuvre la réforme de l’école unique.
Il retrouva le