Les enfants sont généralement à la merci de leur parents, car se sont eux qui les élèvent, ils grandissent avec les connaissances qu'ils leurs ont donnés. Parfois ces individus font preuve de décisions douteuses. C'est ainsi dans le roman La petite fille qui aimait trop les allumettes, paru en 1998 et écrit par Gaétan Soucy, et Les noces barbares ,écrit par Yann Queffélec et paru en 1985. Il est ainsi vrai d'affirmer que les personnages principaux sont submergés dans des conditions semblables. Il sera pertinent d'évaluer leur milieu éducatif et les comportements des autres face à eux.

Dans l'extrait et le roman Ludovic et Alice sont plongés dans des situations similaires puisqu'ils n'ont reçus aucune sorte d'éducation, leur innocence face à la sexualité est frappante. Dans La petite fille qui aimait trop les allumettes, la féminité d'Alice est à un tel point rejetée par son père qu'elle en vient à croire qu'elle est un garçon comme son frère. Cette situation l'amènera à nommer certaines parties de son corps d'une autre manière : <<[...] m'appuyer des paumes sur mon siège pour ne pas tomber, emporter par le poids de mes enflures? (p.116) >> Étant donné qu'Alice est entourée d'hommes, son innocence face à sa propre sexualité l'amène à faire des glissements de sens pour parler de ses seins qu'elle nomme des << enflures >>. Aussi, rappelons qu'elle est enceinte de son frère, mais elle n'est point au courant qu'un être humain se développe dans son ventre elle utilise alors un autre terme pour le décrire : << […] que je posai sur bedaine ma à surprise (p.154) >>. Puis, dans Les noces barbares, le petit Ludovic regarde par des fissures dans le plancher une femme se déshabiller sans savoir que celle-ci lui a donné la vie : « Et désormais Ludo surveilla tous les jours sa mère en catimini, furieux quand un angle mort la lui dérobait, contemplant avec mélancolie la douceur du corps nu (p.35) ». Étant qu'il ne connaît pas la