Droit des societes
Bibliographie :
✓ Guillon, Chartier … droit des sociétés
✓ Editions Fouchet, Gomez Bassac ( livres droit des sociétés
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INTRODUCTION
L’entreprise est une notion essentiellement économique. Le droit l’ignore et ne lui reconnait pas la personnalité juridique. Pour les économistes, elle est définie comme l’organisation qui permet la combinaison de facteurs de production afin de fournir des biens ou des services avec un objectif de profit. L’entreprise ne peut être ni créancière, ni propriétaire, elle ne peut être condamnée, ni ester en justice. Elle ne détient pas de patrimoine, elle n’est jamais titulaire ni de droits, ni d’obligations. Le droit français assimile l’entreprise à son propriétaire, en ce sens il existe deux catégories de sujets de droits : les personnes physiques et les personnes morales. Ainsi, une personne qui veut créer son entreprise a deux possibilités : soit exercer son activité professionnelle de façon indépendante (s’il s’agit d’une activité commerciale, la personne physique concernée est le commerçant), soit exercer son activité indépendamment des individus qui la constituent, les biens appartiennent à la personne morale, et c’est elle qui a la capacité de contracter oui d’agir en justice.
L’art 1832 du Code civil dispose que « la société est instituée par deux ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d’affecter à une entreprise commune des biens ou leur industrie, en vue d’en partager le bénéfice ou de profiter de l’économie qui pourrait en résulter. Elle peut être instituée, dans les cas prévus par la loi, par l’acte de volonté d’une seule personne, les associés s’engagent à contribuer aux pertes ». La société pluripersonnelle reste le modèle de droit commun. La loi du 24 Juillet 1966 reste le texte fondateur du droit des sociétés, elle est marquée par l’interventionnisme étatique : de nombreuses sanctions civiles et pénales, une lourde règlementation, un formalisme omniprésent