Histoire du droit
Organisation de l'Église catholique
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Le christianisme est au cœur de l'histoire médiévale : il modèle la pensée de la période, principalement en raison de son universalisme et à cause de la montée en puissance, en Occident, de l'Église catholique organisée autour de la papauté de Rome. Les frontières de l'Occident médiéval qui échappe à toute unité politique, se confondent aussi avec celles de l'Église catholique. Devenu religion d'État dans l'Empire romain pendant l'Antiquité tardive (l'édit de Milan, en 313, accorde aux chrétiens la liberté de culte ; en 381, le christianisme devient religion d'État), le christianisme, en effet, se diffuse au haut Moyen Âge à partir de plusieurs foyers : l'Irlande, les royaumes francs, les royaumes anglo-saxons et Rome. La dilatation de la chrétienté s'accompagne de la mise en place de la hiérarchie ecclésiastique l'Église en venant à désigner cette dernière, et la papauté, qui se hisse à la tête de celle-ci, devient un des principaux pouvoirs en Occident : l'évêque de Rome, dont l'autorité spirituelle s'appuie sur la primauté du siège de l'apôtre Pierre, devient le souverain pontife.
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Cette évolution est lente (Ve – XIIIe siècle) et se heurte à de nombreux obstacles :
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-En premier lieu, à des résistances internes : les dogmes de l'Église, formulés lors des conciles, se définissent progressivement et se confrontent aux "hérésies" (l'arianisme des Wisigoths demeure la foi des rois de la péninsule ibérique jusqu'au VIIe siècle ; celui des Lombards menace un temps jusqu'au milieu du VIIIe siècle. Bientôt, l'église romaine doit s'imposer face à Byzance, notamment pendant la crise iconoclaste (726 – 843). Au XIe siècle, la rupture avec le christianisme oriental est consommée, mettant fin à l'unité de l'église. Presqu'aussi