Industrie l'amorce d'un new deal
Jean-Michel Quatrepoint: résumé
En février 2011, Steve Jobs répond à B. Obama : « those jobs aren’t coming back » pour parler des emplois qu’Obama aurait voulu qu’il rapatrie de Chine. Apple : symbole des contradictions du capitalisme américain (bénéfice net de 29Mds de $ en 2011) : incroyable dynamisme, sens du marketing exceptionnel, rentabilité hors-norme et un comportement de moins en moins citoyen : champion de la délocalisation et de l’optimisation fiscale (avec 3,3Mds de $ d’impots payés aux Etats-Unis, ce qui est peu en vue des bénéfices). Ses produits creusent chaque mois un peu plus le déficit commercial des Etats-Unis et de l’Europe. En 2011, tous les produits Apple fabriqués chez Foxconn en Chine, entreprise d’origine taiwanaise qui emploie 1,5M de salariés. Apple n’emploie que 43 000 personnes directement aux Etats-Unis et 20 000 dans le monde. Indirectement, au total 700 000 dont plus de 250 000 chez Foxconn.
I. Une hyper¬¬¬¬mondialisation qui atteint ses limites
Apple : le groupe qui a poussé le plus loin la logique de la mondialisation. C’est aussi une des entreprises qui a tiré le plus profit de cette alliance presque contre nature entre la Chine et le PCC avec les grandes entreprises occidentales. Alliance qui repose sur :
- Main d’œuvre très bon marché, de bonne qualité, encadrée qui assemble des produits inventé dans les laboratoires de Californie et d’ailleurs, vendus d’abord sur les marchés occidentaux puis sur les marchés mondiaux.
Hypermondialisation : amplifiée par les moyens de communication : Internet et transports.
Commerce mondial qui progresse 4 fois plus vite que le PIB mondial mais évaporation des emplois industriels en Occident sauf en Allemagne. iPhone grève la balance commerciale des Etats-Unis de 2Mds de $ par an. Tandis que la balance chinoise engrange un excédent équivalent, mais profit net moindre car importation de Foxconn.
2010, Andrew Grove, le fondateur de Intel : «