La communication non-verbale
Communiquer ou transmettre des informations est le propre de chaque individu. La langue semble être le principal outil de la communication. En réalité, la communication non-verbale est cinq fois plus importante que la communication verbale ou orale. Dans la société actuelle où la consommation règne en maître, les interactions entre émetteur et destinataire vont bien au-delà de la parole ou du texte.
L’émergence des nouvelles technologies et la place qu’occupent les différents médias dans notre vie quotidienne sont à l’origine de la situation actuelle. Il est donc tout naturel que la communication non-verbale s’immisce dans les loisirs – par l’intermédiaire du cinéma et du théâtre – mais également sur le marché de l’offre et de la demande – avec la publicité. Une partie des messages véhiculés par ces différents médias ne sont donc pas clairement explicités.
Le cinéma et le théâtre – en raison de leur format longue durée et de leur préparation anticipée – ont la possibilité de véhiculer des messages indispensables au spectateur de façon plus implicite. Une scène dénouée de tout texte et s’appuyant uniquement sur le jeu d’acteur et la mise en scène est ainsi monnaie courante. C’est pourquoi, les séquences où de mauvaises nouvelles sont annoncées aux personnages sont souvent « silencieuses ». Les films de guerres en sont les parfaits exemples. Dans Il faut sauver le soldat Ryan de Steven Spielberg, la douleur que ressent la mère quand on lui apprend la mort de ses fils n’a pas besoin d’être verbalisée. L’expression de son visage, ses larmes, le fait qu’elle vacille…sont des éléments assez explicites pour que le spectateur puisse percevoir le sentiment recherché et s’identifier au personnage. C’est encore plus flagrant dans Pearl Harbor de Michael Bay où le personnage qui vient annoncer la mort d’un soldat à sa compagne n’a même pas besoin de parler. Il suffit d’un regard pour que la jeune fille comprenne la