Le néo-francais de queneau

1946 mots 8 pages
L’argot dans la littérature
Le néo-français de Raymond Queneau

« Nous parlons deux langues, tout comme les Grecs ; la ‘catharevousa’ (langue pure) et la ‘démotique’ (langue populaire). » La langue que nous écrivons, donc la langue pure, selon Vendryes est une langue morte. Mais si Queneau veut décrire un monde vivant, un monde qui bouge (et c’est ce qu’il fait dans ses romans), il lui faut alors donner vie à l’écrit. Dans l’histoire de la littérature on peut mentionner plusieurs auteurs chez qui on peut parler de cette réforme de l’écrit : Villon, Dante, Luther, Rabelais, etc. On ne peut pas, par contre, encore comprendre « l’argot » dans son sens moderne. Cependant, écrire en une langue, autre que le latin était toujours un geste, un choix littéraire. Si on parle du XXe siècle, c’est Louis-Ferdinand Céline qui a commencé la tradition de « l’argot dans la littérature » avec son roman Voyage au bout de la nuit, publié en 1932. Il était l’un des premiers à avoir écrit son œuvre anti-académique dans un langage populaire. Son roman a été publié quelques mois avant Le Chiendent de Queneau. Il y a quand même une grande différence entre les langages de ces deux auteurs : le langage de Céline est son propre langage et non pas celui du peuple, mais le langage de Queneau est bien celui qu’on peut entendre parler dans les rue. Le jeune Queneau a commencé sa carrière d’écrivain avec André Breton et le groupe des surréalistes, auquel il a adhéré en 1924. Cependant, les exercices surréalistes, comme le Cadavre exquis ou l’écriture automatique n’étaient pas suffisants pour lui. Il le mentionne même dans le Mode d’emploi de son ouvrage Cent mille milliards de poèmes : « C’est plus inspiré par le livre pour enfants intitulé Têtes de rechange que par les jeux surréalistes du genre Cadavre exquis ». Ces sonnets suggèrent un autre élément important de son œuvre : les mathématiques. Dans la postface, François Le Lionnais le nomme « littérature combinatoire ». Il le compare

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