LE ROMANTISME

Introduction :

Contre le rationalisme des Lumières, le romantisme privilégie, dès la fin du XVIIIe siècle, l’expression de la sensibilité; d’abord européen, notamment anglais et allemand, le mouvement se développe en
France entre 1820 et 1850.

Le romantisme dans l’histoire
Héritier de la Révolution française et de l’épopée militaire napoléonienne, le romantisme se développe sous la restauration (1814-
1830), qui marque le retour de la monarchie: contre la restriction des libertés et l’essor de la bourgeoisie d’affaires, les romantiques évoluent du conservatisme au libéralisme. Enthousiasmés par la révolution de juillet 1830, ils sont déçus par l’immobilisme social et politique de la monarchie de Juillet (1830-1848).
Certains décident alors de vivre en marge de la société bourgeoise, dans l’utopie de la bohème. D’autres s’engagent politiquement, et défendent les idées libérales aux côtés des républicains, comme
Lamartine lors de la révolution de 1848 ou Hugo après le coup d’état de Louis-Napoléon Bonaparte (décembre 1851).

Les idées clés du romantisme
Influencés par les littératures européennes, quelques manifestes posent les bases théoriques du romantisme français : Racine et
Shakespeare de Stendhal (1824) oppose le romantisme naissant au classicisme; dans la préface de Cromwell (1827), Hugo définit le romantisme par l’alliance du « sublime » et du « grotesque ».
Les romantiques diffusent aussi leurs idées dans des journaux, comme Le Globe, des salons, comme celui de Hugo, ou des cénacles, comme celui formé autour de Nodier à la Bibliothèque de l’Arsenal.
Ces principes visent à libérer la littérature. Dans la poésie, ils mettent en cause les règles de la versification; Hugo affirme, dans
Les Contemplations: « J’ai disloqué ce grand niais d’alexandrin ».
Au théâtre, les romantiques abandonnent les règles de la représentation classique, et récusent la séparation entre comédie et tragédie.
Il s’agit alors