Leadership
Un langage chargé de contexte, c’est qu’il ne dévoile pas tout par les mots. Il y a comme une immense partie de l’iceberg cachée, et révélée par des signes qui ne sont pas des mots. Chine, Japon, pays arabes (et France selon E Hall) sont des cultures à haut contexte. On y entretient des relations étroites et dans la durée. Le groupe et la famille sont importants. On pratique le langage allusif, on utilise le silence pour dire quelquechose. On s’appuie dans le discours sur un arrière plan (histoire, culture, liens sociaux) partagé et implicite.
Alors que dans des zones à bas contexte (Scandinavie, Allemagne, Suisse, USA, Canada) le fonds culturel est moins partagé par tous ; on a plus besoin d’expliciter les choses, d’utiliser les mots pour clarifier. Une culture à bas contexte contient souvent plus de diversité, elle est régie par des règles publiques. Elle entretient un rapport au travail très focalisé sur la tâche. Le travail est vu en séquence ; on divise les responsabilités. Si l’on revient aux cultures à haut contexte, le travail est plus fonction des relations et de l’autorité que de la tâche. On parlera des buts plus que des solutions. On insistera plus sur la relation qui se construit que sur les échéances de réalisation des tâches.
Des exemples de lieux à haut contexte : la soirée d’une bande d’amis, un restaurant trois étoiles au Michelin, une petite congrégation religieuse, le café du coin et sa clientèle régulière.
Des lieux à bas contexte : Un aéroport, une cafétéria, un sport avec des règles précises.
Le besoin individuel d’espace est plus grand dans une société à bas contexte ; on y valorise plus la liberté individuelle. Inversement, le collectif est très influent dans une société à haut contexte. La notion d’auteur (et de propriété intellectuelle) y est moins importante. Nous avions vu cette faible sensibilité chinoise à la copie avec l’histoire de la Rolex.
High-context and Low-context