Les virille de la vigne
Autrefois, le rossignol ne chantait pas la nuit. Il avait un gentil filet de voix et s’en servait avec adresse du matin au soir, le printemps venu. Il se levait avec les camarades, dans l’aube grise et bleue, et leur éveil effarouché secouait les hannetons endormis à l’envers des feuilles de lilas.
Il se couchait sur le coup de sept heures, sept heures et demie, n’importe où, souvent 5 dans les vignes …afficher plus de contenu…
- Le septième paragraphe ressemble quant à lui au poème en prose. Il répète et concentre ce qui a déjà été dit dans le début du texte, mais en une expression plus poétique encore qui condense l’expression lyrique.
EX : « J’ai vu chanter un rossignol sous la lune, un rossignol libre et qui ne se savait pas épié. […] Il chante pour chanter, il chante de si belles choses qu’il ne sait plus ce qu’elles veulent dire. Mais moi, j’entends encore à travers les notes d’or, les sons de flûte grave, les trilles tremblés et cristallins, les cris purs et vigoureux, j’entends encore le premier chant naïf et effrayé du rossignol pris aux vrilles de la vigne. » (l. …afficher plus de contenu…
C’est surtout le motif des vrilles de la vigne devenues chaîne et piège qui assure le fonctionnement en plein de l’analogie et du diptyque. C’est mené avec rigueur, car à « l’acidité » des vrilles répond l’adjectif « amère », qui renvoie toujours au goût, mais en une saveur distincte. Le motif de l’emprisonnement est décrit de façon péjorative et cruelle, comme le montre le champ lexical de la violence : « cassantes et tenaces » (d’ailleurs repris tel quel de part et d’autre de la ligne 28), « irrite »,
« liée », « tors ».
- Le texte invite bien à relire la fable comme une aventure personnelle, et le lecteur peut identifier dans l’image de la vigne la représentation de