Littérature marocaine en langues étrangères et identité culturelle
Pour contribuer à l’élaboration d’un fonds cognitif sur la littérature marocaine en langues étrangères, une trentaine d’intervenants ont débattu, durant deux jours, des thématiques relatives à cette littérature.
Le Centre d’étude et de recherche humaine et sociale d’Oujda (CERHSO), en collaboration avec la Faculté des lettres de l’Université Mohammed premier a organisé, les 23 et 24 février à la salle Nidae As-Salam, un colloque international sur la «Littérature marocaine en langues étrangères et la question de l’identité culturelle». Un colloque en cinq séances scientifiques pour passer au peigne fin des parcours croisés d’écrivains marocains en langues française, espagnole et anglaise. Aussi pour débattre de la problématique de l’identité culturelle pour un écrivain marocain qui a opté pour une langue étrangère en tant que support linguistique à ses écrits. Au cours de ces ateliers, les participants ont débattu des questions relatives, entre autres, à l’identité et la différence, au conflit des cultures et la reconnaissance de l’autre, aux littératures des écrivains judéo-marocains, au politique et l’idéologique en littérature, à la langue et écriture comme support de découverte et de dévoilement. En parallèle de ces ateliers, une table ronde a été animée par une dizaine d’écrivains marocains et des professeurs universitaires. L’objectif étant de démontrer comment cette littérature a pu susciter un débat, souvent passionnel, autour de son identité dans les milieux académiques et culturels. Deux points de vue contradictoires s’affrontent et constituent une polémique. Et c’est ce qu’ont essayé de démontrer les différents intervenants. «D’aucuns voient dans cette littérature le signe d’une aliénation culturelle, alors que d’autres rejetaient et rejettent tout rapport entre l’identité littéraire et l’appartenance linguistique et considèrent que l’imaginaire collectif en est plutôt le lien le