Origine de crises
Samedi 18 avril 2009
L’origine de la crise actuelle, on le sait, se trouve dans les défaillances massives des prêts hypothécaires à haut risque consentis à grande échelle aux États-Unis à des acheteurs de maison non solvables. Mais elle puise ses racines profondes dans l’hyperdéveloppement d’un capital volatil détaché de l’investissement dans la production, libre de se déplacer dans l’espace planétaire en fonction des seuls besoins de sa valorisation.
Une nécessaire prise en main par l’État
Si ces interventions de l’État n’ont rien de la « socialisation » que certains ont voulu y voir, elles mettent clairement en évidence l’impasse à laquelle le système de la propriété privée mène lorsqu’il est livré à lui-même, et l’obligation qui s’impose à lui de chercher la voie de sortie de cette impasse à l’extérieur de ses propres cadres, c’est-à-dire à l’extérieur du cadre de l’initiative privée en faisant appel à l’État.
Quelles évolutions dans la régulation des activités financières ?
La crise financière qui s’est ouverte à l’été 2007 avec le déclenchement de la crise des subprimes est sans doute la plus grave que le monde ait connu depuis les années 1930. En
France, elle a conduit les autorités publiques à intervenir massivement afin de limiter son impact sur l’économie réelle. De ce point de vue, les instruments de gestion de crise employés pour secourir le secteur bancaire, tels que les garanties de dépôts, les prêts en dernier ressort et les prises de participation de l’Etat, se sont révélés efficaces pour circonscrire le risque systémique.
Un premier courant d’explication interprète la crise principalement comme un échec du cadre régulateur et de surveillance financière. Selon cette version de la crise, les acteurs financiers opéraient dans des structures conduisant à une sous-évaluation des risques, voire à une prise excessive de risques.
Pour autant, cette crise a mis en évidence plusieurs failles structurelles dans la