Fiche entretien : Corpus « Sonnet et lyrisme »

Elégies, Louise Labé, « Sonnet XXIII »

Dans son sonnet « Sonnet XXIII », Louise Labé dresse une dénonciation de la passion mais elle met aussi ses lectrices en garde, en particulier dans les deux tercets et dans la chute. Les interventions à la mythologie sont des références qui justifient entre autres le registre lyrique, en plus de la première personne et de l’expression des sentiments.

Les Regrets, Joachim Du Bellay, « Sonnet XXXXIX »

Ce sonnet est à l’image de la vie de Du Bellay: un paradoxe. Il a souvent été victime de rejet, de déception, d’hypocrisie en particulier à Rome où il croyait découvrir des merveilles et devenir un poète reconnu. Par l’apostrophe à Morel dans la chute, il interpelle directement le lecteur par sa question rhétorique.

Hécatombe à Diane, Agrippa d’Aubigné, « Sonnet C »

Dans ce sonnet, d’Aubigné reconnait la supériorité de la femme aimée. A travers un registre lyrique, il consacre deux quatrains à sa propre personne (« je ») et deux tercets à celle de son amante (« tu »). Ainsi il traduit une souffrance réaliste dans un sonnet à la fois régulier et baroque, par l’image opposant la vie et la mort et la conception de l’amour comme une passion (chose qui fait souffrir).

Sonnets pour Hélène, Pierre de Ronsard, « Sonnet LXV »

Le sonnet, fidèle à la tradition, marque une réelle rupture entre les deux quatrains et les deux tercets. Les deux quatrains sont dédiés au locuteur où il exprime sa souffrance physique liée à l’amour qu’il éprouve. Les deux tercets, quant à eux, sont dédiés à la femme aimée qui est déifiée par rapport au poète qui n’est qu’un homme. De plus, la chute contient un jeu de mot avec « en terre » qui suggère la mort et