spinoza
Chassé de la communauté juive, Spinoza va assurer sa subsistance en polissant des verres de lunettes, près de Leyde, puis à La Haye. Après avoir publié, en 1663, les Principes de la philosophie de Descartes, il fait paraître anonymement, en 1670, le Traité théologico-politique. Cet ouvrage est explosif : Spinoza y expose une méthode critique pour étudier les textes sacrés et nie les miracles. Grâce à la protection de Jan de Witt, un homme politique hollandais, Spinoza est épargné, mais le Tractatus lui vaut bien des insultes.
En 1673 l'Electeur du Palatinat (Rhénanie) offre à Spinoza une chaire de philosophie à Heidelberg. Le philosophe, craignant de ne pouvoir s'exprimer librement, refuse cette chaire.
Spinoza meurt, en février 1677 L'Ethique est publiée l'année de sa mort, ainsi que les œuvres posthumes .
Racines et apports
1 - Les racines
* Spinoza doit à Descartes une partie de sa méthode et de sa construction logique.
* Il est redevable de son idée de la Nature infinie et une à la philosophie de la Renaissance (en particulier à Giordano Bruno, philosophe italien - 1548-1600 - qui proposait une doctrine panthéiste).
* Enfin, on peut situer la doctrine de Spinoza par rapport à la pensée juive, qui constitue aussi son horizon intellectuel.
2 - Les apports conceptuels
Spinoza rejette un Dieu personnel et transcendant le monde; il identifie Dieu à la Nature, achevant ainsi la philosophie stoïcienne, et considère que le salut de l'homme consiste à se saisir clairement dans sa relation à cette Nature divine. La sagesse est connaissance et amour intellectuel du vrai Dieu.
Les concepts fondamentaux de la