TD droit civil séance 7 et 8

2877 mots 12 pages
Arrêt du 3 mars 1992
Faits : le 19 janvier 1971, Y met au monde Béatrice X. Y se marie, le 13 janvier 1975 avec M. Alexis X. Le grand-père maternel de Béatrice a été désigné en qualité d’administrateur ad hoc de celle-ci. Ce dernier reconnait l’enfant le 2 novembre 1974. Le mariage est dissout suite au décès de Y, le 15 septembre 1984. Le 20 octobre 1987, M. X assigne M.P.Y désigné en qualité d’administrateur ad hoc, en nullité de la reconnaissance souscrite en 1974.
Procédure : la Cour d’appel de Nancy, dans un arrêt du 13 mars 1990, a rejeté la demande de M.X. M.X a fait grief à cet arrêt. La Cour de cassation rendra sa décision le 3 mars 1992.
Arguments : la Cour d’appel a mis en avant le fait que la demande de M.X était irrecevable, en application des dispositions de l’article 339 alinéa 3 du Code civil. M.X, quant à lui, met avant que la Cour d’appel n’a pas donné de base légale à sa décision, au regard de l’article 311-1 et 339 du Code civil, en ne recherchant pas, quelles étaient les raisons, qui avaient mené à l’espacement des relations entre M. Alexis X et Béatrice X, après le décès de Y, espacement qui ne privait pas du caractère continu de la possession d’état alléguée.
Problème juridique : le caractère continu de la possession d’état est-il toujours d’actualité, lorsqu’un espacement de relation est présent ? La nullité de reconnaissance peut-elle être demandée par l'un des parents de l'enfant?
Solution : la Cour de cassation a rejeté le pourvoi. En effet, selon l’article 339 alinéa 3 « Quand il existe une possession d'état conforme à la reconnaissance et qui a duré dix ans au moins depuis celle-ci, aucune contestation n'est plus recevable, si ce n'est de la part de l'autre parent, de l'enfant lui-même ou de ceux qui se prétendent les parents véritables ». De plus, la Cour d’appel, ayant caractérisé la continuité de la possession d’état depuis 10 ans et que le moyen est dénué de tout fondement, confère au pourvoi un caractère abusif.

en relation

  • Arrêt 12 juillet 1994
    412 mots | 2 pages
  • Arrêt jand'heur
    1719 mots | 7 pages
  • Chambre mixte de la cour de cassation, 6 septembre 2002
    1512 mots | 7 pages
  • 1- Fiche d’arrêt cass. ch. mixte, 24 mai 1975, n°73-13556
    405 mots | 2 pages
  • arrêt "Fleur de Marie" Cass, civ 1, 1er octobre 1986
    2204 mots | 9 pages
  • Cour de cassation chambre mixte 8 juin 2007
    2682 mots | 11 pages
  • Commentaire d'arrêt : 13/12/12 civ 2.
    951 mots | 4 pages
  • Commentaire d'arrêt de Ccass 1er c.civ 4 novembre 2011
    1766 mots | 8 pages
  • Commentaire d'arrêt : cour de cassation, assemblée plénière, 24 novembre 1989
    1749 mots | 7 pages
  • Arrêt de la cour de cassation, première chambre civile, 15 mars 1988
    1601 mots | 7 pages
  • Commentaire 22 janvier 1992
    1301 mots | 6 pages
  • Commentaire de l’arrêt cass. com., 18 décembre 2007
    1624 mots | 7 pages
  • Cour de Cassation, Chambre civile 1, du 24 mars 1987
    1157 mots | 5 pages
  • Commentaire d’arrêt : cass.civ.3., 25 mars 2009
    1919 mots | 8 pages
  • Droits et obligations du bailleur
    1729 mots | 7 pages