L'implication du management intermédiaire dans la circulation de l’information stratégique
Qui s’intéresse à l’évolution des entreprises se trouve confronté à une complexité croissante des structures organisationnelles. Si leur reconfiguration est une réalité permanente, elle a de multiples visages. Ces nouveaux visages de l’organisation, comme les structures par projet, les réseaux, les équipes virtuelles, ou encore les communautés de pratiques, demandent de trouver d’autres modèles de régulation que celui du marché ou de la hiérarchie et nécessitent de repenser les modalités managériales qui font « tenir » les relations et permettent de « fabriquer » la stratégie.
Présentation
Porteur d'axe: Stéphanie Dameron
Thème
Dans le contexte du développement de nouveaux modèles d’affaires, plus immatériels, centrés sur le service, où des partenaires externes sont co-constructeur de la création de valeur, ces formes organisationnelles fondées sur des modalités partenariales dans et entre les organisations (y compris les Etats), facilitent un contact permanent avec l’environnement concurrentiel ainsi que la mobilisation rapide des compétences nécessaires. Dans le même temps, ces transformations rendent plus complexes la pratique de la stratégie et les processus associés. Au-delà de la seule direction générale ou des experts en stratégie, le management intermédiaire est susceptible de jouer un rôle clef dans la circulation de l’information stratégique et dans les processus de réflexion et de mise en œuvre de la stratégie.
Suivant les analyses d’H. Mintzberg (2009), si la stratégie consiste certes à travailler aux grandes opérations de croissance, de recentrage ou de positionnement, elle résulte également de phénomènes plus émergents basés sur une connaissance intime des besoins du « terrain », et notamment du client. Ce sont ces phénomènes, étudiés dans leurs pratiques concrètes, dans le champ de la « strategy-as-practice » (Whittington, 1996) que nous nous proposons