Balafon

par

L’Afrique comme interlocutrice

Dans le système d'énonciation développé dans les poèmes, le poète s'exprime directement par l'emploi de la première personne du singulier. Par ce « Je », il s’identifie à l'Afrique toute entière : « Je suis l'Afrique », « Et je te salue, moi l'Afrique à midi dans la plénitude de mon soleil ». 

       L'auteur incarne donc la voix du continent africain dans son ensemble, et délivre son message aux autres peuples : à l'Asie, dans la « Lettre à Kong-Fu-Tseu », à l'Europe avec la lettre à « Roland-Roger » et aux Amérindiens avec la « Lettre à Moteczuma ». Les destinataires des messages ne sont pas tant des entités géopolitiques que des peuples désignés par leur couleur de peau: le peuple jaune, le peuple blanc et le peuple rouge, tous interpellés par le peuple noir dont Mveng se fait le porte-voix.

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