Ce qui fut sans lumière

par

Une ode à la nature

            Chacun des poèmes du recueil contient une indication de lieu. Certains semblent même se résumer à cette indication, en ce qu’ils décrivent un instant immobile en un lieu précis : « Je me lève, j’écoute ce silence, / Je vais à la fenêtre, une fois encore, / Qui domine la terre que j’ai aimée ».

            Il semble que tous les textes de l’ouvrage se réfèrent au même lieu : cette maison entourée d’amandiers, sur laquelle le lecteur voit passer plusieurs saisons. Cette maison est pleine de significations pour le narrateur, il est probable qu’il s’agisse en fait d’une maison de famille à laquelle il revient, pleine de souvenirs. « Je traverse les chambres de l’étage / Où dort tout une partie de ce que je fus ».

            Seul dans cette maison, le narrateur semble peu à peu se fondre dans la nature qui l’entoure : « Et mes rêves, serrés / L’un contre l’autre et l’autre encore, ainsi / La sortie des brebis dans le premier givre ». En même temps qu’il médite, se cherche, désespère, il établit une description presque cartographique des éléments naturels qu’il contemple : pierre, ronce, nei

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