J'accuse

par

Le commandant Esterhazy

 Le commandant Esterhazy est désigné par une contre-enquête (menée par le lieutenant-colonel Picquart du service de renseignement militaire) comme le coupable dans cette affaire, puisqu’elle démontre la fabrication d’un faux accusant injustement le capitaine Dreyfus. Pourtant, le 11 janvier 1898, Esterhazy est acquitté par un conseil de guerre (le second désigné par Zola dans l’article, le premier étant celui qui avait condamné Dreyfus à la dégradation et à l’exil), et c’est ce que Zola montre du doigt comme l’élément déclencheur de sa prise de position publique dans L’Aurore, puisqu’il évoque cet acquittement comme un « soufflet suprême à toute vérité, à toute justice ».

Si Zola magnifie Dreyfus, comme nous l’avons vu, il ne prend pourtant pas le parti de diaboliser Esterhazy ; la seule périphrase qui le désigne est « un coupable » ; aucune malveillance n’est proférée à son égard, il est plutôt montré comme un personnage faible et manipulé : « Des témoignages le montrent d’abord affolé, prêt au suicide ou à la fuite ». Les véritables coupables dans cette affaire semblent davantage être

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