La parure

par

De l'inutilité du martyre

Maupassant aimait la vie, les femmes, les amis, les journées à canoter sur la Seine au grand soleil. S’il a connu la souffrance, c’est bien involontairement, à la fin de sa vie, quand la maladie le privait de sa raison. Il n’a pas de sympathie pour le martyre que Mathilde impose à son couple après la perte de la parure et montre à quel point la souffrance à laquelle Mathilde et son mari consentent est vaine.

C’est à dessein que Maupassant fait loger le couple Loisel rue des Martyrs : le nom de la rue annonce ce qui les attend. Lorsqu’elle perd la parure, Mathilde estime avoir fauté, et toute faute exige expiation – n’oublions pas que la jeune femme a été élevée dans une institution religieuse. Elle vivait déjà la médiocrité de sa position sociale comme une épreuve, et elle se jette maintenant à corps perdu dans la macération des tâches ménagères. Elle y perd sa seule vraie richesse : sa beauté. Elle entraîne dans sa déchéance son brave homme de mari qui voit sa charge de travail augmenter, sa vie confortable disparaître et ses rêves de parties de chasse s’envoler. Cette vie de martyre ouvre-t-elle

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