La parure

par

Mathilde Loisel

Elle est la protagoniste malheureuse du récit. Née à la lisière de la bourgeoisie, à peine au-dessus des ouvriers et des artisans, elle ressent la frustration d’un être déclassé. Elle est « une de ces jolies et charmantes filles, nées, comme par une erreur du destin, dans une famille d’employés. » Elle vit pourtant confortablement, a même une domestique, « petite Bretonne qui faisait son humble ménage ». Elle est cependant malheureuse de ne pouvoir accéder aux plaisirs matériels que donne la richesse. Ses visites à son unique amie, Mme Forestier, éveillent en elle tant d’amertume qu’ « elle en pleurait des jours entiers, de chagrin, de regret, de désespoir et de détresse. » Alors elle rêve, s’imagine « avec un sourire de sphinx » dégustant « la chair rose d’une truite ou des ailes de gélinottes », au lieu du pot-au-feu qu’elle partage avec son mari, un homme simple.
Elle a des rêves d’adolescente, qui semblent tout droit sortis d’un livre de contes pour enfants : « Elle songeait aux antichambres muettes, capitonnées avec des tentures orientales, éclairées par de hautes torchères de bronze, et a
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