La remplaçante

par

La lutte à l’échelle d’une classe

Tout d’abord, le lecteur assiste à une guerre entre Madame Grivet et une partie des élèves : « Réginald, Ghislain et moi avons déclaré la guerre à Madame Grivet » ; « Madame Grivet a brisé un de mes potes. Je lui déclare la guerre ». Les petits plans machiavéliques sont imaginés par Raphaël et son groupe d’amis pour « combattre » Madame Grivet, pour la pousser à bout de nerfs : bruits en cours, chaise vissée, grève en faisant un silence complet en classe, etc. On a donc ici, sur un mode mineur, une petit révolution, une métaphore de conflits plus vastes à l’échelle d’une société réduite, via la mise en scène d’un pouvoir en place contesté, et d’une minorité de rebelles prêts à tout pour renverser ce pouvoir qui leur paraît ne plus avoir de légitimité.

Une deuxième guerre, plus « civile », est menée au sein de la classe entre les jeunes gens : les élèves modèles condamnent les agissements du reste de la classe et refusent d’adopter la loi du silence afin de venger un de leurs camarades injustement puni : « Et la lutte des classes, et l’égalité des chances dans l’existence, qu’e

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