Le Coffret de santal

par

La solitude du poète, entre fatalité et choix

Le topos de la solitude du poète fait immédiatement penser à « L’Albatros » de Baudelaire ; et l’on retrouve effectivement, assez souvent, des traits baudelairiens sous la plume de Charles Cros. Dans « Insomnie », le poète songe alors que le bourgeois dort ; le poète semble ne pas mener la même vie que tout un chacun, de ceux qui n’évoluent que rivés au sol, dans un monde purement matériel. Dans « Morale », évoquant l’art de Théophile Gautier, Charles Cros offre une explication à la solitude du poète : il ose « avec son corps, avec son âme orner le monde », rêver à voix haute, et on lui en veut pour cela. Si le poète est parfois présenté comme tout-puissant, comme un roi, il se voit toujours menacé du drame des êtres supérieurs, et l’angoisse, l’incompréhension, la solitude ne cessent de le guetter. Ces contrastes sont typiques de l’œuvre de Cros, pleine de nuances, où l’homme semble toujours se situer entre espérance et désespoir, confiance et résignation.

En se comparant à la femme dans « Excuse », le poète exprime des besoins bien particuliers : « Dans la

Inscrivez-vous pour trouver des dissertations sur La solitude du poète, entre fatalité et choix >