Le Rapport de Brodeck

par

Émélia et Poupchette

Au milieu des souffrances et des doutes de Brodeck, Émélia apparaît comme une figure salvatrice, qui le pousse à croire en la vie même dans les pires épreuves : « C’est grâce à elle que je n’ai pas sombré, jadis. C’est à elle que je songeais à chaque minute, lorsque j’étais dans le camp » ; « Moi, en vérité j’étais très loin de ce lieu. Je n’étais pas attaché à un piquet. […] Je n’étais pas allongé à demi nu près des dogues. J’étais dans notre maison, dans notre couche, tout contre le corps tiède d’Émélia. »

Abusée par les Fratergekeime la veille de leur départ, alors que Brodeck, lui, a été enlevé pour être emmené au camp, Émélia apparaît comme l’innocence volée, la beauté souillée, une victime du destin, murée depuis dans un silence qui laisse simplement s’échapper un refrain, propre à alimenter chaque jour la culpabilité de Brodeck, confronté au sort qu’il n’a pu éviter à cette femme ; mais qui lui apparaît également comme une invitation pour lui à la guérir, un but qu’il fait le serment d’atteindre : « J’ai compris qu’il y avait devant moi le corps et le visage merveille

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