Le Rapport de Brodeck

par

Orschwir

Face à Brodeck et son effroi devant le meurtre de l’Anderer, se dressent les villageois, qui lui imposent la rédaction du Rapport qui les disculperait d’un acte dont ils ne se jugent pas responsables. Derrière eux, se dissimule Orschwir. D’un calme et d’une rationalité sans failles, le maire rustre et brut d’apparence – « Ce n’est pas un mauvais homme, bien qu’il soit aussi laid qu’un régiment barbare au grand complet » –, est l’autorité indiscutable et indiscutée. Il est la raison froide d’un système qu’il veut efficace avant tout, où la survie du plus grand nombre est le facteur le plus important, et dont le plus grand ennemi est la conscience du passé. Il en vient ainsi à prôner l’efficacité de l’inconscience animale, notamment des porcs qu’il élève, qui ne s’embarrassent pas des tourments humains : « Ils ne sont jamais rassasiés. Et tout leur est bon. […] Ils ne laissent rien derrière eux, aucune trace, aucune preuve. Rien. Et ils ne pensent pas Brodeck, eux. Ils ne connaissent pas le remords. Ils vivent. Le passé leur est inconnu. Ne crois-tu pas que ce sont eux qui ont raison ? »

Ayant les rênes d

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