Le Rapport de Brodeck

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Un village de montagne après la guerre : une méfiance omniprésente

Dans le village isolé, les hommes vont, viennent, et s’efforcent de vivre dans les cendres d’une guerre qui, malgré leur solitude au cœur des montagnes, a ébranlé une partie de leur vie. La guerre a réduit encore une communication avec la ville de S. déjà maigre : « Depuis la guerre, les courriers fonctionnent mal et il faudra je crois beaucoup de temps pour que cela se rétablisse. » On parle un patois à peine différent de celui de la région voisine, mais que l’on perpétue, tout comme on perpétue des usages anciens, pour retrouver des bases non rongées par la guerre et les atrocités de l’époque : « Tout le monde est revenu en arrière, comme si le temps de l’humanité avait eu un grand hoquet et qu’il avait donné aux hommes un formidable coup de pied au cul pour les faire repartir presque de zéro. »

Dans un village qui n’aspire plus qu’à la paix, la nouveauté et la différence ne sont porteurs que de malheur, d’instabilité, de désordre. On a peur de la route qui mène au village, et qui risque d’amener le trouble, de la même façon qu’elle a amené les Fratergekeime : « J’ai frissonné je m’en souvien

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