Dioclétian : empereur de Rome, son personnage est inspiré de l’empereur Dioclétien, qui reste célèbre pour les persécutions auxquelles il se livra contre les chrétiens. Dans l’œuvre de Rotrou, il partage le pouvoir avec Maximin, à qui il donne sa fille en mariage. Au début de la pièce, cette dernière décrit son père comme un monarque puissant, mais aussi comme un tyran :
« Ce monarque insolent, à qui toute la terre,
Et tous ses souverains, sont des jouets de verre,
Prescrit-il son pouvoir ? Et quand il en est las,
Comme il les a formés, ne les brise-t-il pas ? »
Il est effectivement autoritaire et ses ordres ne sont pas discutés. Il est montré dans la pièce comme un implacable persécuteur de chrétiens :
« J’ai pour toute sa secte une si forte horreur,
Que je tiens tous les maux qu’ont soufferts ses complices,
Ou qu’ils doivent souffrir pour de trop doux supplices. »
et n’hésite pas un instant à condamner Genest à mort. Valérie, sa fille, a beau plaider la cause du comédien, rien n’y fait. C’est un personnage monolithique, l’archétype du tyran de l’Antiquité tel qu’on a coutume de le représ