Le vieux qui lisait des romans d'amour

par

Le plaisir et l’utilité de la lecture

Antonio José Bolivar découvre la lecture à la faveur d’une élection, durant laquelle il réalise qu’il possède encore cette capacité de déchiffrage. Cette prise de conscience agit sur lui comme un électrochoc : il désire ensuite ardemment entretenir ce talent. Son parcours de lecteur se construit petit à petit, tout d’abord par le biais de coupures de journaux que le maire lui fournit, un peu récalcitrant. Un jour, il découvre une biographie de saint François d’Assise par le biais d’un prêtre, qui lui explique brièvement les différents types de lectures qui existent, mais se montre incapable de lui décrire une histoire d’amour. Puis, son ami dentiste Rubicondo lui fournit des romans d’amour, tragiques, tristes à souhait, débordants de passion – ce sont là ses favoris. C’est une renaissance pour Antonio : il compare son état de lecteur sans livres à un profond état de solitude et de tristesse. Ses premiers ouvrages sont acquis à la faveur d’une longue chasse qui lui procurera suffisamment de ouistitis et de perroquets à échanger contre des livres.

« Il passa toute la saison des pluies Ã

Inscrivez-vous pour trouver des dissertations sur Le plaisir et l’utilité de la lecture >