Le courant précieux a influencé de manière considérable la littérature française, notamment en lui conférant tout un vocabulaire nouveau. En effet, beaucoup de mots furent bannis du langage précieux à cette période, tous ceux dont la sonorité était jugée disgracieuse ou encore pouvant amener à des pensées malsaines, si bien qu’on évitait de prononcer jusqu’au mot « écu » par honte de rougir de la dernière syllabe. Ce fut également l’occasion de la création de néologismes dont beaucoup sont encore d’actualité, ainsi que d’expressions inventées afin de magnifier la réalité d’un objet banal (par exemple, nommer un miroir « conseiller des grâces »). De plus, l’orthographe elle-même a été simplifiée afin de la rendre plus proche de la parole et ainsi permettre particulièrement aux femmes, qui avaient moins de possibilités d’accéder à l’éducation que les hommes, d’écrire en diminuant le nombre de leurs fautes en suivant sans scrupule une orthographe plus proche de la prononciation. Ainsi, « aisné » devint « aîné », « autheur » se changea en « auteur », etc.
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