Lunar Park se veut un hommage à Stephen King. Pour ce faire, Bret Easton Ellis emprunte à la technique de King, en construisant autour de son personnage principal un climat d’horreur insoutenable. La mise en scène du fantôme de son défunt père sert cette cause en introduisant un élément fantastique à l’intrigue. De même, l’introduction du tueur en série s’inspirant des crimes de Patrick Bateman dans American Psycho permet d’intensifier le malaise.
De plus, l’auteur de Lunar Park parvient à imiter la technique de King qui consiste à rendre les éléments fantastiques moins présents que les troubles mentaux et les névroses des personnages affligés. Non seulement le danger que représente le fantôme de son père et l’imitateur de Bateman sont issus de l’esprit du personnage principal, mais encore ses craintes continuent de les renforcer.
« Quelqu’un avait essayé de rendre vrai un roman que tu avais écrit.
Et n’est-ce pas ce que tu as fait quand tu as écrit le livre ?
(Mais tu n’avais pas écrit ce livre)
(Quelque chose d’autre a écrit ce livre)
(Et ton père voulait maintenant que tu