Trois Contes

par

La variété comme principe de composition

Le titre même du recueil signale la disparité : aucun thème commun n’y est annoncé, et l’absence de déterminant (« trois contes ») révèle la simple juxtaposition de trois récits. Cette absence d’unité thématique se confirme à la lecture. Si le terme de « conte » semble au premier abord se justifier pour La Légende de saint Julien et Hérodias, dans la mesure où ces textes présentent des caractéristiques liées au merveilleux et aux vies de saints, les choses sont bien différentes pour Un cœur simple. Le réalisme qui prévaut semble mieux s’accorder à la qualification de nouvelle. Par ailleurs, le terme de « légende » inscrit dans le titre du deuxième texte de Flaubert pose une nouvelle question : aurait-on basculé dans un autre genre littéraire ?

 

A/ Entre réalisme et fantastique

        

Chaque texte littéraire pose la question du rapport qu’il entretient avec la réalité. La représentation du réel prétend-elle être vraie, ou au contraire affiche-t-elle son invention ? Les récits courts ne sont pas étrangers à ces questions : depuis son origine, la nouvelle suggère qu’elle est un

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