Bergson La Mémoire Immense

en bas, au-dessous de la scène illuminée par la conscience. Oui, je crois que notre vie passée est là, et que tout ce que nous avons perçu, pensé, voulu depuis le premier éveil de notre conscience, persiste indéfiniment. Mais les souvenirs que ma mémoire conserve ainsi dans ses plus obscures profondeurs y sont à l'état de fantômes invisibles. Ils aspirent peut-être à la lumière : ils n'essaient pourtant pas d'y remonter ; ils savent que c'est impossible, et que moi, être vivant et agissant, j'ai autre

manière dont il est constitué. C’est pourquoi il convient en premier lieu d’examiner l’origine des préjugés. 2) L’origine du préjugé : le langage Nous disons « la terre », et avec le nom surgit l’idée d’une planète, l’image d’une sphère pleine et immense se mouvant dans l’espace autour du soleil. Mais que savons-nous de la terre ? De cette réalité nous ne connaissons vraiment que le sol, nous sentons son attraction par l’effort nécessaire pour s’y déplacer, nous voyons sa surface colorée et escarpée

qu’il s’agit bien de la même cire. En faisant cela il donne à l’esprit un rôle tout particulier, le rôle d’une puissance de juger qui est supérieure à ce qu’o pensait connaître. Comment connaître le réel ? La réponse c’est la mémoire. Peut-être sommes nous plus des mémoires que des êtres conscients. Il y a une vérité dans cette idée : notre être est constitué par ce que nous avons été. Quelqu’un qui ne sait plus qui il est c’est quelqu’un d’amnésique. Le drame de l’amnésique c’est la perte d’identité

prose vers le style peut se produire partout, dès qu’il y a un souci de perfection de la forme. La rigueur académique un peu sèche de Kant ne laisse que peu de place à marque d’un style d’écrivain. Par contre, la phrase ample, souple, balancée de Bergson est immédiatement la marque d’un style et d’un beau style. Ce n’est pas un hasard si on lui a offert un prix Nobel de littérature. Le philosophe n’est pas obligé par profession de se tenir dans un langage obscur et technique et d’ignorer la forme

sept tomes seront publiés entre 1913 Du côté de chez Swann et en 1927; le second volume, À l’ombre des jeunes filles en fleurs, obtiendra le prix Goncourt en 1919. OEUVRE L’œuvre romanesque de Proust est une réflexion majeure sur le temps et la mémoire affective comme sur les fonctions de l'art qui doit proposer ses propres mondes. C'est aussi une réflexion sur l’amour et la jalousie, avec un sentiment de l'échec et du vide de l'existence qui colore en gris la vision proustienne où l'homosexualité tient

cette admiration qui dépasse la passivité des attitudes contemplatives, il semble que la joie de lire soit le reflet de la joie d'écrire comme si le lecteur était le fantôme de l'écrivain. Du moins, le lecteur participe à cette joie de création que Bergson donne comme le signe de la création 5. Ici, la création se produit sur le fil ténu de la phrase, dans la vie éphémère d'une expression. Mais cette expression poétique, tout en n'ayant pas une nécessité vitale, est tout de même une tonification de

"monarchiste de regret", mais se ralliera par la suite à la République. De même son père permettra très tôt à Charles, grâce à la riche bibliothèque familiale, de découvrir et de nourrir un grand intérêt pour des auteurs comme Maurice Barrès, Henri Bergson et Charles Péguy, et surtout François-René de Chateaubriand. De quelle grande école le jeune Charles a-t-il été l'élève à partir de 1909 ? A quelle profession mène cette école ? Après des études secondaires à l’Immaculée-Conception de Paris

 Projet de mémoire de Licence Réalisé par: Sous la direction de : Ejjaidi Boubker Mr Ajbour Abderrahman Année universitaire  2013-2014 REMERCIEMENT Toutes nos pensées de gratitude et de remerciement se dirigent vers Monsieur Mohammed AIT RAMI, mon Directeur de recherche, pour sa serviabilité, sa patience et son précieux soutien tout au long de ma préparation de mémoire, ainsi pour les impulsions qu’il m’a données aux moments

| |« Pour le moment, je suis surtout dominé par l'expression confuse que le monde humain (pour ne parler que de lui) est une chose immense et disparate, à peu près aussi | |cohérente, présentement, que la surface d'une mer agitée. Je continue à croire, pour des raisons empruntes de mysticisme et de métaphysique, que cette incohérence prépare | |une unification »

Première partie: Industrialisation de la mémoire et principes culturels 1.1 La mémoire dans l’histoire des médias : parcours d’une expropriation.......................................................... 5 Sociétés orales et gestion des traces ..................................................... 5 L’économie scripturaire .......................................................................... 13 Nouvelles technologies et industrialisation de la mémoire ............ 23 1.1.1 1.1.2 1.1.3 1