Bergson Le Rire

Dissertation > « L’homme souffre si profondément qu’il a dû inventer le rire », affirme le philosophe Nietzsche (1844-1900). Pensez-vous que l’on puisse traiter de sujets graves et sérieux sur le mode plaisant ou humoristique ? Vous appuierez votre réponse sur vos connaissances littéraires et sur des exemples empruntés à d’autres formes d’art, y compris le cinéma. Se reporter aux textes du corpus. Comprendre le sujet Repérez les échos entre la citation et la consigne : « sujets graves et sérieux »

signes. Rabelais souligne que « le rire est le propre de l’homme ». Cela signifie que seul un homme peut rire, soit voici un point de plus qui permet de rapprocher tous les hommes ensembles. Nous connaissons les fous rires qui se répandent comme par contagion. Bergson (philosophe français) prend une position originale en soutenant que le rire est une sorte de résonance collective qui implique en fait une « complicité avec d’autres rieurs, réels ou imaginaires ». Le rire est « social », autant que « culturel »

« l’art exprime la vision de l’artiste », il faut souligner que cette « vision » est appelée à devenir d’une certaine façon la nôtre. Le peintre nous donne des yeux neufs pour que nous puissions, nous aussi, partager cette « vision ». Deuxième texte : BERGSON « A quoi vise l’art, sinon à nous montrer, dans la nature et dans l’esprit, hors de nous et en nous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience ? (…) Nulle part la fonction de l’artiste ne se montre aussi clairement

la dénonciation d'un certain vide existentiel : une existence sans intérêt dans laquelle les personnages sont interchangeables et solitaires. Mais Ionesco dépeint cela sous l'angle de la dérision et propose de le faire rire face au néant. Comme l'explique Bergson dans Le rire, le rire naît souvent devant une situation situation gênante et est le signe d'un décalage avec la normalité. Nous rions devant quelque chose qui ne marche pas normalement. Cette explication s'applique bien ici et c'est peut-être

Le but de l’art est-il la communication des esprits ? I L’art est un moyen privilégié pour percer les limites de la perception ordinaire et nous ouvrir à la vision originale d’autrui : par lui une communication des esprits peut s’instaurer (Bergson). II L’autonomie de la valeur d’une œuvre d’art incompatible avec la subordination à un but extérieur (Kant et la beauté comme finalité sans fin). II La communication des esprits ne saurait être le but essentiel de l’art : d’autres activités

s’agit d’une partie d’À la recherche du temps perdu3 qu’il est possible d’isoler relativement aisément, ce qui n’est peut-être pas étranger au 1 Tel était le thème du colloque de l’Association pour le développement des recherches sur le comique, le rire et l’humour (CORHUM) qui s’est tenu à l’Université d’Ottawa les 5, 6 et 7 mai 2005. 2 J’ai exposé (voir 2002 et 2006) comment le comique et notamment l’humour peuvent s’introduire dans les différents niveaux du discours. 3 Cette caractéristique du

est aussi nécessaire que le bouffon » : cette contre puissance du réel nous autorise l’affirmation de notre légèreté et de notre insouciance. Car si l’art « autorise » ce basculement dans l’irréel, il en est également le moyen ; Bergson souligne avec brio, dans « le Rire » que l’art soulève le voile de l’utilité, celui qui nous retient dans le réel, pour nous permettre de vivre l’art : L’art est donc pour l’homme le moyen de mieux percevoir son monde, de mieux l’appréhender ; mais aussi, selon

d’art un « urinoir » qu’il avait simplement pris le soin de retourner et de signer d’un pseudonyme. Une fois dans un musée, nous sommes obligés de voir cet urinoir sous un autre angle, puisqu’il ne nous sert plus. C’est pourquoi Bergson dit de l’artiste, dans Le rire, qu’il est celui qui « voit mieux que les autres », parce qu’il dépasse la vision utilitaire de ce qu’il l’entoure. Une citation utile : « L’art ne reproduit pas le visible, il rend visible », Paul Klee. Ce qu’il fallait éviter :Attention

existent. En effet, Proust commence par dire « la grandeur de l’art (…) c’était de retrouver cette réalité », comme si la fonction, ou au moins ce qui était le plus impressionnant, était de pouvoir retrouver la réalité voilée d’un côté. Bergson disait dans Le rire « Entre nous et notre propre conscience, un voile s’interpose, voile épais pour le commun des hommes, voile léger, presque transparent, pour l’artiste et le poète » L’art permettrait donc de voir la réalité cachée par nos connaissances.Plus

personnage explose à la fin de l’extrait dans cette folie meurtrière, où les Nobles sont traités comme des objets – ils deviennent une ressource pour l’enrichissement du Père Ubu (réification). Transition: Personnage de tyran-type, le Père Ubu fait pourtant rire. C’est sur le comique que repose la puissance et l’originalité de cette pièce. II Le comique grotesque 2.1. Un comique de répétition La répétition mécanique est l’un des principaux ressorts comiques du passage. Nous avons déjà relevé celle de « MA