Bergson Le Talent Du Peintre

saisie de la vérité et le fait de recourir aux sens. C’est notamment vrai pour l’art figuratif. Il défini l’artiste comme un prestidigitateur, un illusionneur. Il nous fait prendre l’apparence pour la réalité même. Texte de Platon Dieu Menuisier Peintre Artisanat Art Imitation de la « réalité » Imitation de l’apparence Science Savoir-faire qui est incapable de rendre compte de pourquoi il faut s’y prendre de telle manière Ignorance L’art tel qu’il est ici défini : rapport à la science et à la vérité 

exposant dans la salle VII du Salon d'automne de 1905 (Vlaminck, Marquet, Matisse) le surnom de « fauves ». Il qualifia les œuvres de Derain de « bavardages hautains et de lectures mal digérées ». Le tableau fut composé lors du séjour londonien du peintre, entre janvier et mars 1906. André Derain, London Bridge, 1906. Huile sur toile. The Museum of Modern Art, New York. Encyclopédie Encarta © 2007 Artists Rights Society (ARS), New York / ADAGP, Paris./Corbis Agrandir

repoussants dans la réalité (un pouilleux, un corps avachi, par exemple) peut néanmoins composer une œuvre admirable (comme en témoignent les mendiants peints par Murillo ou certains nus de Lucian Freud). Un massacre, par exemple, et sa figuration par un peintre sont deux choses bien distinctes : il suffit de contempler Napoléon sur le champ de Bataille d’Eylau d’Antoine-Jean Gros (exposé au Louvre), ou Guernica de Picasso, pour s’en convaincre. Hegel fait donc écho, sur ce point, aux analyses de

latin ars, renvoie à l’idée d’un savoir-faire humain qui aboutit à la production d’un objet ou d’une œuvre (le grec comme le latin ne distinguent par l’œuvre artistique de l’œuvre proprement technique, le technités est aussi bien un menuisier qu’un peintre.) On distingue une activité technique d’autres types d’activités en faisant valoir trois critères : la transformation d’un matériau issu au moins à son origine de la nature, l’utilisation d’instruments, outils ou machines qui permettent cette transformation

recherche, d'une mnémotechnique, d'une technique pédagogique, d'une technique de la domination politique et hiérocratique, d'une technique de la guerre, d'une technique musicale (d'un virtuose, par exemple), de la technique d'un statuaire ou d'un peintre, d'une technique juridique, etc., toutes étant d'ailleurs susceptibles d'un degré de rationalité extrêmement variable. »' On comprend pourquoi la technique n'est vue nulle part, bien qu'elle soit partout : ce qui intéresse celui qui est engagé dans

de signification que dans un usage possible, c'est-à-dire qu'en tant que moyens pour nos fins, cela signifierait que la plupart du temps, nous ne voyons pas le monde qui nous entoure. Plus précisément, nous nous mouvons, pour reprendre les mots de Bergson, dans un monde de « conventions » et de « généralités » : n'importe quel stylo en vaut un autre, pour moi qui n'en attends qu'une chose, à savoir qu'il remplisse sa fonction d'usage. Comme le remarque Heidegger, voilà donc ce qu'est d'abord pour nous

unissent le beau et l’art, lien visible quand on observe une œuvre d’art, car on utilise son jugement du beau pour déterminer de la qualité de l’œuvre. L’art, création de l’artisan, c’est-à-dire celui qui maîtrise l’art, ou de l’artiste, qui lui a le talent nécessaire, est une superposition ou même une substitution à la nature ; création humaine elle tend à transformer l’état de nature en état de culture. Le terme servir renvoi au nom serviteur ; quel est sa fonction ? Il est au service de, et par définition

unissent le beau et l’art, lien visible quand on observe une œuvre d’art, car on utilise son jugement du beau pour déterminer de la qualité de l’œuvre. L’art, création de l’artisan, c’est-à-dire celui qui maîtrise l’art, ou de l’artiste, qui lui a le talent nécessaire, est une superposition ou même une substitution à la nature ; création humaine elle tend à transformer l’état de nature en état de culture. Le terme servir renvoi au nom serviteur ; quel est sa fonction ? Il est au service de, et par définition

facultés d’arts plastiques, de musique, etc. ? Ces différentes écoles suggèrent que l’art nécessite des techniques, qu’on ne peut créer sans maîtriser son art, mais pour autant, des cours de dessin ou de peinture sont-ils suffisants pour faire un grand peintre ? Et l’art n’est-il assimilable qu’à une technique ? Là encore nous sommes réticents à cette idée. Ce qui montre en tout cas la nécessité de réfléchir sur l’origine d’une œuvre d’art, ce qui dirige sa production. Enfin, une dernière question porte

conscience est liée à l’acte de création artistique, puisque pour créer il faut avoir conscience du monde qui nous entoure. Mais, l’art n’est pas dans un rapport d’égalité avec la conscience : on peut tout à fait être artiste sans vouloir se faire « le peintre du monde », et on peut avoir conscience de son environnement, de son rapport au monde, du bien et du mal, sans pour autant être artiste. L’art est tout bonnement une échappatoire à la réalité trop abrupte du monde, elle permet la libération de l’imagination