Bonheur Sartre

Aristote donne la cause de tout cela en complétant sa thèse du début : il y a en chaque homme un sentiment de bienveillance et d’amitié envers autrui. Le terme « bienveillance » signifie la disposition affective d’une volonté qui vise le bien et le bonheur d’autrui. Le terme « amitié » désigne un sentiment d’attachement mutuel entre deux personnes. Ainsi dans la perspective d’Aristote, c’est parce qu’entre moi et autrui il y a une égalité de statut et de condition qu’on peut affirmer qu’il existe

changeants : l’on peut en effet aimer et ne plus aimer, et même haïr à ce que, naguère, l’on adorait. Les désirs sont multiples, instables, et Platon, dans La République, les compare à une « bête multiforme et polycéphale [à plusieurs têtes] ». ! 2 Le bonheur comme contentement des désirs raisonnables et contentement raisonnable des désirs ! Cette diversité et cette instabilité des désirs rendent difficile de les enfermer dans une définition commune. Aussi, l’étude des désirs, plutôt que de répondre

solution à ce problème, les Cyniques avec Diogène proposent de supprimer les désirs poussant ainsi l’Homme à vivre tel un animal. Par opposition Epicure propose de maîtriser ses désirs en distinguant les désirs naturels des désirs vains. Il pense que le bonheur doit faire l’objet d’une recherche réfléchie, d’un calcul rationnel. Epicure dit que sa sagesse conduit l’Homme à vire « tel un dieu parmi les Hommes ». Cependant l’Homme n’est ni un dieu ni un animal. Selon Schopenhauer la vie oscille entre la souffrance

« affreux ». Le problème est le moyen d’atteindre cette société où le bonheur serait facilité, sans ces affreux. La destruction, l’élimination de cette catégorie de personnes, sera peut être burlesque et angoissante, comme l’œuvre de Boris Vian, Et on tuera tous les affreux, ou au contraire son déroulement sera tout autre. Est-il nécessaire de tuer tous les affreux ? Dans un premier temps, nous verrons que dans un but de recherche du bonheur, tuer les affreux est une étape nécessaire, démarche qui peut

dont il semble avoir besoin ! Le thème du déclin, de l’automne et de ses tempêtes, est un lieu commun de l’esprit romantique. Être à part, voué à un destin sur lequel il n’a aucune prise. Malgré leur souffrance, ils trouvent quand même des moment de bonheur en prenant leur passion comme une énergie. Ils font la quête d’un absolu : l’homme est avant tout une âme, d’où la faculté de choisir le Bien contre le Mal, l’Esprit contre la Matière. Le Spleen est un syndrome du milieu du XIXème siècle. Les

être. Il faut se rendre compte que parmi nos désirs les uns sont naturels, les autres vains, et que, parmi les désirs naturels, les uns sont nécessaires et les autres naturels seulement. Parmi les désirs nécessaires, les uns sont nécessaires pour le bonheur, les autres pour la tranquillité du corps, les autres pour la vie même. Et en effet une théorie non erronée des désirs doit rapporter tout choix et toute aversion à la santé du corps et à l’ataraxie de l’âme, puisque c’est là la perfection même de

comparant deux conduites de vie très différentes : celle de Rousseau dans la 5ième promenade des Rêveries du promeneur solitaire et celle d'Alexandre Jollien, auteur du Le métier d'homme. Le premier, poussé à s'établir sur une petite île, y découvre un bonheur, une jouissance de vivre. Suivant les préceptes épicuriens, Rousseau se laisse en effet séduire par des plaisirs simples comme celui d'étudier la flore ou de se laisser bercer par les eaux d'un lac tout en se délaissant des tracas de la vie quotidienne

fin extérieure à elle-même – la poiesis –. Le but dans la vie est d'être heureux . Or, le bonheur est une activité qui a une fin en elle-même. Donc le travail est une activité qui a une fin extérieur, le bonheur. Si le travail vise par définition une fin extérieure, ne peut-on pas considérer qu'il est aliénant ? Toutes les activités qui n'ont pas de but en elle-même vise finalement un but final : le bonheur. Le travail apparaît comme une activité qui nous permet donc de libérer du temps pour nous

Désir et Bonheur Faut-il satsfaire tous ses désirs pour être heureux ? • Désir : tendance à rechercher objet (matériel ou moral) que l’on s’imagine être source de satisfaction, de plaisir. - envie : désir éphémère - souhait, espoir  : désir qui ne s’accompagne pas d’actions propres à le réaliser. - volontés, projets : désirs réféchis, accompagné d’actions propres à les réaliser. On distingue parfois le désir et la volonté, le premier serait irréféchi, la seconde étant réféchis. • besoins : le plus

comme une pure négation ? Doit-on l’interpréter comme une nécessité absurde, une fatalité, qui s’imposerait au sujet ? Le désir est-il donc un manque sans solution ? Ne peut-on lui reconnaître une perfection propre, considérer ainsi qu’il y a un bonheur même à désirer et que le désir peut donner forme à une expérience de liberté ? Dans un premier temps, nous verrons comment Schopenhauer interprète ainsi le désir comme l’origine de notre condition malheureuse puis nous entrerons en dialogue avec une