Chefferie

des cultures tribales. A l’indépendance, ces frontières n’ont pas été remises en cause. Cette colonisation en Afrique n’a pas cherché à éradiquer l’ethnicisme, mais au contraire, elle a respecté les cultures tribales et s’est même appuyé sur les chefferies locales pour contrôler les populations locales, tout en en jouant les ethnies les unes contre les autres pour affermir sa domination, pourtant la dimension ethnique est clairement dominante en Afrique. Elle écarte la naissance des sentiments nationaux

forces traditionnalistes africaines, alors en perte de vitesse sur tout le continent africain. La hiérarchie tribale fut rehaussée afin de recréer de nouvelles structures pour l'administration locale qui devaient dorénavant d'avantage reposer sur les chefferies et non plus sur les commissaires du gouvernement[54]. Le Bantu authorities act en 1951, abolissant le conseil représentatif indigène, instaura à la place des autorités tribales, régionales et territoriales, fondées sur des critères géographiques

planétaires, contingents à une daraise socio-économique de la masse au haut niveau et qui répondent à l'écho par l'émancipation. 8Cette approche actionnaliste, avec des stratégies conflictuelles qui opposent deux classes socio-rugbystiques et leurs chefferies, l'élite qualifiée de nantie, monopolisatrice de la richesse, et les « autres » qui en appellent toujours à la solidarité, conduit au-delà de la désintégration du système actuel à l'avènement d'une nouvelle culture, économique, à de nouvelles valeurs

districts (markaz) et un président mamur à la tête des sous-districts (mamuriya). A partir de 1937, trois ordonnances relatives aux villes, aux communes et aux zones rurales accordèrent la priorité à l’administration territoriale au détriment des chefferies tribales : un processus confirmé par les Local Government Ordinances de 1943 et 1951, qui harmonisèrent les trois modes de gestion et créèrent des municipalités dotées de pouvoirs exécutifs, législatifs et financiers. 104 Afrique contemporaine

dans les villages Togolais, mais pas pour les mêmes raisons : les causes sont différentes. Dans les villages togolais, le passé a une place importante à travers des traditions qui sont respectées à la lettre (notamment tout le système de chefferie : chaque village a un chef qui est très respecté, on lui offre régulièrement des cadeaux et tout cela se fait de manière très naturelle c’est comme une évidence). Le passé prend donc une importance particulière dans le respect des ainés et de leurs

dynamisme politique ; l’empreinte coloniale a des effets sur la façon dont l’état va se construire dans ces pays-là. Ex : Afrique sub-saharienne : qui est un territoire qui jusqu’à la décolonisation, ne connaît pas de frontières ; les royaumes et chefferies (avant la colonisation) ne sont pas des territoires très délimités. Il est ensuite transformé en administrations coloniales, puis des frontières étatiques font leur apparition. En s’exportant, la forme étatique se vide de son sens, se fragilise

ensuite renversé par son bras droit, le capitaine Compaoré, qui célèbrera sous peu sa vingtième année au pouvoir. Après la mort de son héros/héraut éponyme, la révolution sankariste a connu une « rectification ». Le nouveau pouvoir a renoué avec la chefferie et relâché la pression exercée sur l’élite économique 8. Tout en menant une répression rigoureuse contre les proches du président défunt, le régime a 2. R. Banégas et R. Otayek, « Le Burkina Faso dans la crise ivoirienne », Politique africaine

matrimoniale repose en dernière instance sur un statut tiers d’allié, médiateur et séparateur, dont nous allons voir qu’il revêt une forme différente dans une autre société africaine. Les dettes d’alliance matrimoniale chez les Bamiléké Dans la chefferie bamiléké appelée Bangoua, située dans la région Centre- ouest du Cameroun, l’alliance matrimoniale est aussi contractée en trois temps et entre trois lignages, qui sont, ici, celui du fiancé, preneur de femme, et ceux du père et du grand-père maternel

formés, bien armés et détenant la réalité du pouvoir politique et militaire, se retrouvent dans un face à face, dans une sorte de solitude des camps. La classe politique dite réactionnaire avec trois anciens chefs d’Etat et avec ses soutiens comme la chefferie traditionnelle, se retrouve au placard et ne peut plus par conséquent, servir de prétexte, encore moins d’arbitre... La population quant à elle commençait à s’interroger devant les comportements de certains CDR que la direction politique, malgré

l’Un, emporté dans l’image de tous, s’acharnant à s’exhiber comme désir : telle est la servitude »[50] ? Le dernier texte, le plus original, fait partie d’un travail d’anthropologie politique large et innovateur. Pierre Clastres, chercheur sur les chefferies indiennes, se sert du Discours pour parler de l’Etat et des sociétés qui seraient non seulement avant l’Etat mais contre l’Etat. Il prend dans La Boétie un moment appelé la « malencontre » et l’étale dans une « énigmatique malencontre en quoi s’origine