Comprendre Toujours Comprendre Antigone Anouilh

OBJET D'ÉTUDE: THÉÂTRE ET REPRÉSENTATION Thème Théâtre Et Spectateur TEXTES ÉTUDIÉS: A : Molière, La Critique de l'école des femmes, sc 5, 1663 B : E. Rostand, Cyrano, I, 3 . 1897 C : P.Claudel : Le Soulier de satin, sc 1 1929 D : J. Anouilh : Antigone, Prologue, 1942 I. Question préalable ou de corpus : Quelles attitudes de spectateur ces textes proposent-ils? • N'oubliez pas que vous devez lire les textes en ayant en tête la question, pour gagner du temps; que vous devez grouper vos

Alors, je me *******ais de l'admirer en silence. Elle était d'une gentillesse inouie. Par son comportement, elle exigeait le respect de tout le monde; aussi bien les élèves que les professeurs. Son altruisme était remarquable puisqu'elle était toujours prête à rendre service à ses camarades pour lesquels elle avait un amour innocent. Sa voix joyeuse, à peine perceptible, déridait et réjouissait les plus taciturnes. Lorsqu'on dirait, par mégarde, des choses qui pourraient porter atteinte à la pudeur

messages aux lecteurs. C’est le cas de Jean Anouilh, qui se sert du mythe d’Antigone. Enfants d’Œdipe et de Jocaste, les deux frères d’Antigone, Etéocle et Polynice, se sont entretués pour le trône de Thèbes. Créon, nouveau roi, décide que seul Etéocle aura droit à une sépulture décente et que quiconque osera enterrer le corps de Polynice sera puni de mort. Personne n’ose braver l’interdit, sauf Antigone. Anouilh s’inspire de Sophocle pour écrire Antigone en 1942 : « l’Antigone de Sophocle, lue et

comique de gestes, repris par Molière au milieu du 17e : 4) la comédie sérieuse au 17e siècle, en 5 actes, parfois versifiée, chez Molière : 5) la tragédie stricto sensu, suivant la règle des unités, se référant aux Anciens, chez Racine. Il faut comprendre tragédie, chez Corneille comme le cas de conscience posé au héros (le dilemme cornélien, dans le Cid en 1637) ou encore comme la fatalité, ainsi Phèdre par ex. victime d’une malédiction familiale et abattue, écrasée dès l’acte I en ouverture

s’accordent aujourd’hui pour dire que le langage théâtral est à la fois verbal et non verbal. Ainsi, faut-il nécessairement assister à une représentation pour apprécier la richesse des textes de théâtre ? La représentation théâtrale apporte-t-elle toujours plus d’éléments au spectateur que la lecture de la pièce ? Nous verrons d’abord qu’il est enrichissant de voir une pièce de théâtre pour ensuite montrer qu’une lecture active présente également des qualités importantes. Si le théâtre est aujourd’hui

monde totalement imaginé par le lecteur. C'est ainsi que l'on accède à une totale et véritable compréhension de la pièce. SI les pièces de théâtres sont à la base publiées à l'écrit, tout le monde n'est pas fatalement capable de lire ou de comprendre la morale que l'auteur fait passer à travers son oeuvre. Alors que jouées, des pièces comme L'avare de Molière, qui est une histoire banale et simple car la morale est devinée tout au long de la pièce ; ou encore Le Cid de Corneille, qui raconte

conduisent d’une situation initiale à une situation finale, construite généralement autour d’un conflit, d’une crise. Cette structure ce compose de 3 grandes phases dans la construction de l’action (en grec Drama). La phase d’exposition : permet de comprendre l’intrigue, même rôle que la situation initiale, présente les personnages, les thèmes … Le nœud : correspond au développement du conflit, avec les péripéties et des coups de théâtre. Le dénouement : présente une résolution heureuse ou malheureuse

Beckett et le théatre contemporain Vers un nouveau théatre => profondes mutations Aujourd’hui, « Ionesco », « Beckett », « Adamov », « Genet » sont considérés comme des classiques (manuels de littérature). Il faut savoir qu’ils n’ont pas toujours eu les faveurs du public/de la critique. Ils étaient jugés scandaleux dans leur originalité et dans le fait qu’ils sont iconoclastes (= inclassables). Ils remettaient en cause les canons du théâtre trad. (XVIIe) 1°) Le théâtre traditionnel

permet une chose que la représentation ne permet pas : l’imagination. En effet, en lisant seulement la pièce de théâtre, on peut imaginer les personnages, les décors, la gestuelle et même la voix des personnages comme bon nous semble. On peut créer, toujours dans notre tête, la représentation théâtrale qui nous convient réellement et qui, forcément, ne nous décevra jamais. Lors de la représentation par contre, il nous est impossible de laisser libre cours à notre imagination. Si on a déjà lu la pièce

conventions. Il devra ainsi diriger la mimesis sur certains aspects de la vie qui l’intéresse plutôt que d’autres. Ceci se voit chez Antigone de Jean Anouilh. L’auteur décide de réécrire l’œuvre d’Antigone à sa façon pour ainsi pouvoir la centrée à son point de vue. Je cite, Jean Anouilh : « L’Antigone de Sophocle, lue et relue et que je connaissais par cœur depuis toujours, a été un choc soudain pour moi pendant la guerre, le jour des petites affiches rouges. Je l’ai réécrite à ma façon, avec la résonance