Danaides

tout. Avoir toujours plus (la richesse), être toujours plus (la gloire), paraître toujours plus (l'honneur) poussent l'homme à rechercher, à imaginer et à multiplier d’autres désirs pour agir et avancer. Platon compare le désir au tonneau percé des Danaïdes, toujours plein, toujours vide, impossible à remplir. Les désirs se renouvellent sans cesse, c’est une spirale sans fin. Alors que le besoin est fini, la satisfaction y mettant fin, du moins provisoirement, pour sa part le désir est infini car

de représentations au concret à des représentations à l’absurde. On peut relever ce soucis de conduire le lecteur d’exemples concrets à des généralisations abstraite lorsqu’il évoque les Sisyphes et lorsque il évoque les Danaîdes. Exemple: La strophe 3 débute par la référence concrète d’un candidat de campagne qui se retira « victus » (v.18) et « triste » (v.20). Ensuite on peut relever un son connecteur logique lorsqu’il généralise des v.21 & 22

|L’Europe | |Les fleuves Styx, Acheron, Cocyte et Phlégéton |L’océan et le fleuve Congo | |Tantale, les Danaïdes, etc. |Les indigènes en général et quelques Blancs comme Kurtz et | | |Fresleven | |La barque

vie. Car il n’y a rien qui ressemble à la béatitude perpétuelle de l’esprit, tant que nous vivons ici, parce que la vie n’est elle-même que le mouvement et ne peut être ni sans désir, ni sans crainte. Hobbes, Léviathan, I, 6 Le tonneau des Danaïdes : Socrate : Considère si tu ne pourrais pas assimiler chacune des deux vies, la tempérante et l’incontinente, au cas de deux hommes, dont chacun posséderait de nombreux tonneaux, l’un des tonneaux en bon état et remplis, celui-ci de vin, celui-là

intrinsèquement mauvais et malheureux. Il compare l’âme intempérante à un homme qui s’acharnerait à remplir des récipients percés et fêlés ; ainsi l’âme intempérante est-elle une sorte de passoir qui laisse tout passer et ne retient rien, comme le tonneau des Danaïde. Calliclès se reconnaît dans cette image et avoue : « la vie de plaisir est celle où l’on verse et on reverse autant qu’on peu dans son tonneau ». En vérité le bonheur que l’on prétend trouver dans ce genre de vie nous échappe sans cesse : la vie

désirs est-elle si importante que nous sommes condamnés à être malheureux (question dubo nheu r) ? Combien de désirs, parmi tous ceux qui nous traversent, peuvent être satisfaits et combien demeureront insatisfaits ? L'homme est-il semblable aux Danaïdes 'qui puisent toujours pour emplir leur tonneau' percé (Schopenhauer) et qui ne parviennent, conséquemment, jamais à leur fin ? ● Peut-on, face à cette situation à la fois difficile et consubstantielle à l'essence de l'homme, régler ses désirs

mais l'or qu'elle trouve est bien à elle ». Camille inspire énormément Rodin, qui modèlera « l'Éternelle idole », « le Baiser » (ils y travaillèrent à deux), ainsi que la monumentale « Porte de l'Enfer »... Suivront également des œuvres comme la Danaïde, Fugit Amor… Tous deux vivront bientôt une passion stimulante mais orageuse dans laquelle s'entremêlera l'art des deux artistes, au point que l'art de Camille est considéré comme celui de Rodin. Camille s'acharne à être reconnue pour ce qu'elle est

Socrate à Calliclès dans la suite du dialogue. Socrate nous montre la logique insatiable du désir, la satisfaction d'un désir amène chez le sujet un nouveau manque et la naissance d'un nouveau désir que l'on pourrait comparer au tonneau perçé des Danaïdes. Ainsi pour comprendre le bonheur ne faudrait-il pas se tourner vers la sagesse ? En effet, le bonheur ne présuppose-t-il pas alors que nous renoncions à nos désirs grâce à la philosophie ? Le sage stoïcien distingue le désir qui est un plaisir que

heureux est un Homme qui ne dépend de rien ni de personne. » L’Homme a-t-il une nature ? Les désirs au fond naturels, passent en réalité par la culture (marché sur nos jambes, la parole…). II/. La surenchère du désir Métaphore du désir avec les Danaïdes, condamnées à remplir un saut percé, pour l’éternité. => Désir insatiable & inextinguible. Le désir se veut être perpétué, son objet n’est qu’un prétexte. Schopenhauer (1788-1860), philosophe pessimiste - regard nostalgique Selon lui : -

vicieux infini : « le désir satisfait fait place à un nouveau désir », d’après Schopenhauer, dans son œuvre Le Monde comme volonté et comme représentation. Pour illustrer cette notion, ce dernier, ainsi que Platon, évoquent la légende du supplice des Danaïdes : pour avoir tué leurs époux, les filles de Danaos, à l’exception d’une seule, ont été condamnées en enfer à remplir éternellement d’eau un tonneau percé. Le désir, en effet, est une source de souffrance, puisqu’il est créé par une sensation de