Delumeau

malheureusement la situation de nos sociétés au Moyen Âge. Car la peur peut devenir cause de nouveaux risques : montée des extrémismes, de la haine, de la régression. À ce titre, comme le conclut l’historien Jean Delumeau, « collective, la peur peut conduire à des comportements aberrants et suicidaires » (Delumeau J., La peur en Occident, Paris, Pluriel, Fayard, 1978, p. 23), c’est peutêtre le plus grand risque qui guette notre société. Mise en place d’un cadre légal et de conventions © Dunod - La photocopie

Paris, 2008 La Bretagne CORNETTE, Joël, Histoire de la Bretagne et des Bretons, éd. Du Seuil, Tome I + II, Paris, 2005 CROIX, Alain, La Bretagne entre histoire et identité, éd. Gallimard, Coll. Découvertes Gallimard Histoire, Paris, 2008 DELUMEAU, Jean, sous dir., Histoire de la Bretagne, éd. Privat, 2e édition, Toulouse, 2000 HUE, Bernard et GONTARD, Marc, sous dir., Écrire la Bretagne 1960 – 1995, éd. Presses universitaires de Rennes, Coll. Plurial no. 5, Rennes, 1995 KERVERN-QUEFFÉLÉANT

Universitaires de France, 2000. Gérard DEFAUX, Marot, Rabelais, Montaigne : l’écriture comme présence, Paris-Genève, Champion-Slatkine, 1987. Gérard DEFAUX, Le Poète en son jardin : étude sur « L’Adolescence Clémentine », Paris, Champion, 1996. J. DELUMEAU, La Mort des pays de cocagne. Comportements collectifs de la Renaissance à l’âge classique, Paris, Presses Universitaires de France, 1976. Claude-Gilbert DUBOIS, L’Imaginaire de la Renaissance. Paris, Presses Universitaires de France, 1985. Claude-Gilbert

 + « Il faut tordre le cou à cette légende ! » Les historiens d’aujourd’hui ne croient plus aux terreurs de l’An Mil. Jacques Berlioz a repris les pièces du dossier. [pic] « Il faut tordre le cou à cette légende », déclarait voilà peu Jean Delumeau en évoquant la peur de l’An Mil(1). Les historiens d’aujourd’hui ne croient plus en effet aux « terreurs de l’An Mil ». Or ils utilisent les mêmes documents qu’il y un siècle. Et Michelet, s’il est coupable de quelques envolées malheureuses (et inlassablement

l'on ne sait pas expliquer pourquoi ces faits sont dits religieux, ils ne peuvent pas non plus être niés ou ignorés sous prétexte qu'ils sont dits religieux. L'expression « fait religieux » a commencé à être remarquée comme titre d'un livre de Jean Delumeau en 1993. Ce livre donne la parole à divers religieux qui parlent de leur propre religion. La même année, Danièle Hervieu-Léger créait le Centre d'Études Interdisciplinaires des Faits religieux (CEIFR) à l'École des Hautes Études en Sciences Sociales

coll. » Inédit Histoire », 2002. Cumin, David, Carl Schmitt Biographie politique et intellectuelle, Paris, Editions du Cerf, coll. « Passages », Paris, 2005. Deguise, Pierre, Benjamin Constant méconnu. Le livre De la religion, Genève, Droz, 1966. Delumeau, Jean, Rassurer et protéger, Paris, Fayard, 1989. Dumont, Louis, Essais sur l'individualisme, Une perspective anthropologue sur l'idéologie moderne, Paris, Seuil coll. « Esprit », 1993. Ehbeling, Gehrard, Martin Luther, Introduction à une réflexion

Eric Berne, Que dites vous après avoir dit bonjour ?, Tchou 1972,1979,1981,1983. Frans de Waal, Le singe en nous, Fayard, 2006. Oliver Sachs, L'homme qui prenait sa femme pour un chapeau, Points Seuil, 1988, Homo religiosus, Autour de Jean Delumeau, Fayard, 1997. Marie Madeleine Davy, Encyclopédie des mystiques, Payot, 1996. Jacques Lacarrière, Les gnostiques, Albin Michel, 1994. René Nelli, L’érotique des troubadours, Privat, Toulouse, 1963. Anne Marie Eddé et François Micheau, L’Orient

puis à Nîmes et Millau, au cours de l’année 1573. Un protecteur militaire est choisi, le prince de Condé en 1574, Henri de Navarre l’année suivante. Les historiens ont d’abord cru voir dans ce qu’ils ont appelé les « Provinces-Unies du Midi » (Jean Delumeau) l’ébauche d’un républicanisme consulaire à la manière hollandaise, quasiment un « État » huguenot dans l’État royal. De nouvelles recherches voient plus classiquement dans ce mouvement un équivalent protestant des États généraux. Ni Condé dans les

sans doute cette insécurité est moins celle de la ville que celle d’une société en quête d’équilibre. 1) Insécurité et sentiment d’insécurité La ville n’est pas et n’a jamais été un havre de paix (sur l’histoire de l’insécurité, voir Jean Delumeau, 1996, 607 p.). Au cours de l’histoire, des rues, des quartiers sont particulièrement réputés, pour être de véritables « coupe-gorges ». Des zones concentrent plus que d’autres la misère sociale et la violence, et sont désertés par ceux qui en ont

puis à Nîmes et Millau, au cours de l’année 1573. Un protecteur militaire est choisi, le prince de Condé en 1574, Henri de Navarre l’année suivante. Les historiens ont d’abord cru voir dans ce qu’ils ont appelé les « Provinces-Unies du Midi » (Jean Delumeau) l’ébauche d’un républicanisme consulaire à la manière hollandaise, quasiment un « État » huguenot dans l’État royal. De nouvelles recherches voient plus classiquement dans ce mouvement un équivalent protestant des États généraux. Ni Condé dans les