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toute l’humanité. Par contre, on sent que le devoir de méditer « que cela fut » est sacré. L’auteur ne demande pas seulement de se souvenir : il ne s’agit pas d’un simple devoir de mémoire (au sens où l’on conserverait un souvenir en archives pour le sortir de temps en temps). Il s’agit de « méditer », de réfléchir. Levi appelle à une vigilance constante. Le texte se clôt par une malédiction, si l’on venait à oublier de manquer à ce devoir. Elle occupe trois lignes, et maudit cette personne

déportation (nus, maigres, wagons, survivre, voyage, allemands, miradors…) et de l’espoir (ils se croyaient, survivre, obstinément, distiller l’espoir…). Cet hommage fait partie de ce qu’on nomme le devoir de mémoire (commémoration pour ne pas oublier et ne pas reproduire les erreurs du passé). Ce devoir est clairement mentionné dans la phrase « Pour qu’un jour les enfants sachent qui vous étiez ». Les nombres cités font référence au fait que les prisonniers du camp de concentration d’Auschwitz avaient

L'histoire traditionnelle, celle qui était produite avant les années 1970, s'emparait de la mémoire nationale et républicaine pour la structurer et l'enraciner dans la continuité. L'histoire actuelle semble plutôt mise au service de la mémoire (notion de "devoir de mémoire"). B – La mémoire : une évolution permanente ×La mémoire est avant tout portée par des groupes : Comme le dit l'historien Pierre Nora, "la mémoire est la vie". Elle peut ainsi être ouverte au souvenir et à l'amnésie ; ce qui la rend

régime de Vichy. De plus, un devoir de mémoire apparaît, que ce soit pour l'État ou pour les Français. Le discours de Jacques Chirac le montre bien, il rappelle toutes les atrocités qui ont été faîtes en France aux déportés, sans oublier l'existence des camps de transit, comme celui de Pithiviers « les victimes devaient attendre plusieurs jours, dans les conditions terribles que l'on sait, d'être dirigés sur les camps de transit -Pithiviers [...] », l.22-23. De plus, le devoir de mémoire est protégé par

divisions et des conflits passés La société, de son côté, entre la nécessité de remettre en cause les traditions, de secouer les le devoir de mémoire : les lieux de mémoire se multiplient. Entre mémoire à préserver et oubli à assumer, entre nostalgie et aspiration à la modernité La quête est ainsi tout autant celle des temps perdus que celles des lendemains Comment concilier devoir de mémoire et nécessité de l'oubli ? Comment entretenir la mémoire tout en respectant le mouvement de la vie ? Comment, somme

Y-a-t-il un devoir de mémoire ? Devoir : debere = dette Différence ce qui est de l’ordre du fait (oui il y a un devoir de mémoire) et ce qui est de l’ordre du droit (est-il légitime qu’il y ait un devoir de mémoire ?). Quelle est la spécificité du devoir de mémoire par rapport aux commémorations ? Les procès pour crimes contre l’humanité de Klaus Barbie en 1987 (le boucher de Lyon) a éliminé Jean Moulin qui était sous-préfet de Châteaulin avant guerre. Procès Papon en 1997 qui firent entendre

il y a une déshumanisation. « Pensez-y » : Il ne demande pas seulement de se souvenir : il ne s’agit pas d’un simple devoir de mémoire (au sens où l’on conserverait un souvenir en archives pour le sortir de temps en temps). Il s’agit de méditer, de réfléchir. Levi appelle à une vigilance constante. Le texte se clôt par une malédiction, si l’on venait à oublier de manquer à ce devoir. Elle occupe trois lignes, et maudit cette personne dans ses biens (« la maison »), sa santé, l’affection de ses enfants

identitaire. Dans toutes les civilisations en effet, la connaissance du passé, et notamment celle de la filiation, a constitué un sujet de premier ordre. Ainsi, les grecs de l'antiquité se plaisaient à croire en de possibles ascendances divines. Le devoir de mémoire constitue l'un des fondements moraux de nos sociétés occidentales. Ne disait-on pas il y a encore peu que «chaque commune française dispose de son monument aux morts»? L'Epitaphios, lui, consistait à honorer la mémoire des soldats morts

Le devoir de mémoire Quels sont les dangers du devoir de mémoire ? Au vu du peu d’intérêt que porte les nouvelles générations aux conflits géopolitiques du passé – pour les jeunes, l’histoire commence à partir de leur propre naissance – et de la récurrence des abominations commises par les hommes depuis toujours, on peut se demander si l’enseignement de l’histoire a encore un sens. (voir l’expérience de mil gram ou Icar) On nous assène inlassablement que la connaissance de l’histoire empêche

Tierno Monénembo, L’aîné des orphelins, Seuil, Points, 2000. En 1998, l’écrivain tchadien Noccky Djedanoum initia le projet « Rwanda : écrire par devoir de mémoire », qui permit à dix écrivains africains de séjourner à Kigali et plus tard d’écrire un témoignage. Parmi les livres issus de ce projet et parus dans les années 2000, L’aîné des orphelins de Tierno Monenembo se présente sous les traits d’une fiction. Une note liminaire l’affirme clairement : « Si le génocide rwandais est irréfutable