Dionysiaques

jusqu'au ventre de la fontaine-"la plus ancienne chose" de tout le paysage (ibid, p.97)- qu'il se met à téter. Tout au long du récit de la quête de l'eau, Gagou n'apparaît plus comme "le baveux" (ibid, p.114), mais comme un être mû par une ivresse dionysiaque qui le fait chanter et danser sans cesse:"Il chante. Il danse aussi. Le clair de lune l'emplit d'un tumulte léger(...) il titube, ivre de soir".(ibid,p.89). Cette danse possède un pouvoir magique: elle métamorphose Gagou en un être qui a perdu sa

développe et des associations privées se créent, regroupant les adeptes de toutes les convictions autour du culte de Dionysos : ce sont des espèces de sociétés que l’on nomme les thiasoï dionysiaques. Par exemple à Pompéi, dans la baie de Naples, où des fresques montrent comment on effectue le culte dionysiaque. Tous ces rites, comme des danses nues, se réalisent en l’honneur de Dionysos. Sur cette fresque, on peu voir un homme ivre, à côté peut être est présente sa mère ou sa maîtresse. Le temple

le bonheur, la santé apparaissent sur le mode de l’affirmation de la vitalité débordante et de la pratique dispendieuse ». Cette pensée de Michel Onfray n’est pas sans faire penser à la « volonté de puissance » de Nietzsche. C’est aussi un monde dionysiaque, tragique, ou la volonté de jouissance est aussi une volonté de puissance, celle qui est à l’œuvre dans les passions, qui déploie sa puissance dans l’innocence totale de son affirmation. Cette métaphysique d’artiste, comme le dit Nietzsche, nous

forme primitive la tragédie grecque éprouve le besoin de personnifié le publique, de lui donner accès au drame en lui donnant une forme idéalisé. (La naissance de la tragédie de NITCH) Nitch dit «Le chœur a pour tâche de stimulé la disposition dionysiaque de l'auditoire, de lui donner accès à l'illusion et l'émotion dramatique, le participant n'est plus seule, on a donc franchis le pas. La tragédie tire ses sujets dans la mythologie, très vite à ces fêtes, elle va favoriser une forme d'expression

La création poétique hésitera cependant constamment entre l’ordre et l’apaisement apolliniens qu’explicite Euripide dans Alceste : « Ce qui est sauvage, plein de désordre et de querelle, la lyre d’Apollon l’adoucit et l’apaise » et la « fureur dionysiaque » qui renvoie au dieu des extases, des mystères, des dérèglements et des rythmes des forces naturelles que l’on découvre par exemple dans le Dithyrambe de l’Antiquité grecque. Apollon, la Poésie et la Musique ; Opéra Garnier, sculpture en bronze

des religions afro-américaines (Vaudou haïtien, Candomblé, Macumba et Umbanda au Brésil, Santería à Cuba). On pourrait en outre inclure parmi les initiations religieuses les mystères gréco-orientaux de l’Antiquité (mystères d’Eleusis, mystères dionysiaques, mystères orphiques). Il faut cependant se garder d’essentialiser ces diverses catégories, tant les chevauchements sont nombreux. Bien des sociétés secrètes sont religieuses. Nombre des initiations masculines (notamment mélanésiennes et africaines)

chansons de geste. Aux uns, il écrabouillait la cervelle, à d'autres, [...] il démettait les vertèbres du cou, [...] déboitait les fémurs, débezillait les fauciles. La scène d’une rare violence est rendue comique par les termes médicaux, le plaisir dionysiaque des mots semble bien vouloir remplacer celui de la violence concrète. Chapitre 28 Comment Picrochole prit d’assaut la Roche-Clermault, et le regret et la réticence de Grandgousier à entreprendre une guerre. La résistance de l’abbaye de Seuillé n’empêche

du Protagoras, « l’homme est la mesure de toutes choses »). Les prétendants de la femme d’Ulysse sont dans la démesure. Homère présente des figures de l’excès qui s’oppose aux héros dans le rapport à la mort, on dit qu’ils sont dans une figure dionysiaque alors que la figure d’Ulysse serait celle d’Apollon. Ulysse possède une forme de retenu et de pudeur plus fort que les passions qui l’habitent, cette pudeur se nomme Aidos. Le héros est celui qui possède la juste valeur ; celui qui trouve la juste

[•••] [...] nous avons tant grandi que beaucoup pourraient confondre nos yeux et les étoiles». Chantera Apollinaire dans son «Poéme lu au mariage d'André Salmon». Alcools, le titre de son recueil, évoque déjá une synthése enivrante, un mariage dionysiaque entre l'eau et le feu. Le but supréme de l'alchimie serait celui d'accélérer l'histoire et de maitriser le temps". L'art est aussi une alchimie qui liblre les éléments, l'homme et la réalité du poids de la loi du temps. Personne ne pourra douter

jamais rester sur un même registre. Art poétique, chant III C'est la métaphore du serpent qui désigne une œuvre littéraire qui échappe à Apollon. Chez les grecs il y a une inspiration apollinienne . Il faut entendre le serpent Python dionysiaque. De la chose la plus affreuse, monstrueuse, par le pouvoir des mots, est capable de se transformer en la chose la plus superbe. Le classicisme ne s’intéresse pas qu'au beau. C'est une galerie de monstres, de toutes les formes de perversion humaine