Epictète Commentaire

Il va dans la nature de l’homme d’être constamment submergé de désirs, il n'en a jamais assez et c'est pour cela que « le désir est l'essence même de l'homme » comme l'affirmait Spinoza. Avec tous ces désirs que l'homme a en lui, il est presque impossible qu'il n'y en ait aucun d'immoraux et par conséquent, la plupart des morales iraient contre ces désirs. C’est ainsi que le désir, du domaine des passions, prend le dessus sur la morale, du domaine de la raison. Bien que la morale oblige parfois l’homme

seule la volonté de faire le bien, la volonté d’agir conformément à la raison peuvent nous permettre d’être libres et indépendants. Il s’agit de vivre selon les lois de la raison, en cohérence avec soi-même et avec l’ordre du cosmos. Comme l’écrit Epictète dans son Manuel : « Ce ne sont pas les choses ( dans leur matérialité ) qui nous troublent, mais les jugements que nous portons sur les choses ( c’est-à-dire le sens que nous leur donnons ). » Notre liberté, notre indépendance et notre sérénité résident

succédant à des enthousiasmes excessifs, bref, c'est se vouer à la ronde des passions humaines habituelles. La sagesse consiste plutôt à avoir bien compris la distinction entre ce qui ne dépend pas (absolument) de nous et ce qui en dépend (Cf. p. ex. Epictète Manuel I) Qu'est-ce qui dépend de nous ? Ce n'est pas ce qui nous arrive (de l'extérieur), mais la façon dont nous réagissons à ce qui nous arrive, plus précisément a) nos sentiments et b) nos actions. a) Pour les Stoïciens, en effet, nos

pas faire. Le stoïcisme (à partir du CD de Luc Ferry) Vient de l’académie de Platon (de stoa : arcade, portique, lieu où l’enseignement se tenait) Stoïcisme ancien (Zénon de Cithion) Stoïcisme moyen (Diogène) Stoïcisme impérial (Sénèque, Epictète) Tripartition : Partie théorique, connaissance de la nature : monde semblable à un gigantesque organisme vivant (=ilozoïsme), contemplation du divin, l’homme découvre, dévoile le monde Partie pratique : trouver la place de l’homme dans le monde

Aborder les plaisirs avec prudence Toujours des occasions de jouir se présentent à l’homme. C’est pourquoi il doit apprendre à les examiner et à voir combien la jouissance qui en découlerait est peu de chose comparée au plaisir de l’abstinence. Pour Epictète (50-130), dont la devise était « Supporte et abstiens-toi », il s’agit là de se rendre parfaitement indifférent aux choses et circonstances extérieures. « Si ton imagination te présente l’image de quelque volupté, alors, comme toujours, veille

puis à la fois en Grèce et l'Empire Romain avec le Moyen Portique (avec Panaïtios et Posidonius, le stoicisme atteint son acme), puis dans l'Empire Romain seul avec le stoicisme impérial (dans les figures principales sont Sénèque, Musonius Rufus, Epictète et Marc-Aurèle). Voici donc quelques citations étayant les principes de ce mouvement stoïcien : * « Malheureux que tu es de n'avoir jamais été malheureux, tu as traversé l'existence sans rencontrer d'adversaire, pour se connaître il faut

doit poursuivre. II- Le bonheur dépend-il de nous ? a) L’homme est responsable de son existence, et donc de son propre bonheur Nous avons montré que la philosophie antique considérait, dans sa globalité, que le bonheur dépendait de nous. Epictète considère, par exemple, que celui qui ne s’occupe que de ce qui dépend de lui peut connaître le bonheur, opérant un renversement des termes de cette interrogation : « Dépend-il de nous d’être heureux ? ». Il dépend de nous d’être heureux, dès lors

Babylone, Antipater de Tarse et son disciple Panétius de Rhode. - Le stoïcisme impérial durant les deux premiers siècles après J-C, avec Sénèque, Epictète et l’empereur Marc Aurèle. Les concepts fondamentaux • Ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous : C'est la distinction rectrice de toute la morale stoïcienne : le sage, selon Épictète, doit s'exercer à ne vouloir que ce qui dépend de lui et à subir sans rechigner ce qui n'en dépend pas. C'est le sens de la devise stoïcienne : c'est-à-dire

de méditation conduisant à vivre en accord avec la nature et la raison pour atteindre la sagesse et le bonheur envisagés comme ataraxie, but ultime de l'existence de l'homme ( absence de passions qui prend la forme d'une absence de souffrances ). Epictète résume cette conduite stoïcienne à travers la maxime « Substine et abstine » qui signifie « Supporte et abstiens-toi. » Étymologie : Le nom de Stoïcisme vient du grec Stoa poikilê ou « porte poécile » c'est-à-dire « peinte », parce que ce portique

dans la vie de l'homme. Novalis definit la philosophie comme une “inspiration à être partout chez soi” c'est-à-dire à trouver sa place dans le Cosmos, l'orde des choses, et cela pour mieux vivre, doctrine soutenue par les Stoiciens et notamment par Epictete qui pose la these selon laquelle le respect de l'ordre des chose serait un moyen d'atteindre le bonheur. Cette definition suppose donc comme l'indique le sujet qui nous est posé, que la philosophie peut nous aider à conduire notre vie. Seulement