Epitre Dédicatoire

». Comme le dit si bien Boris Donné, Alidor un caractère paradoxal, un « extravagant travaillé par la hantise d’un amour tyrannique - d’un lien absolu constituant une menace pour une volonté éprise de liberté »14. A ce propos, dans son « Epître dédicatoire », Corneille se défend de vouloir justifier les agissements de son personnage, en rappelant le fait qu’il s’agit d’un personnage extravagant. En effet, le comportement illogique et déraisonné de ce dernier, en décalage total avec la réalité

les mœurs. De nos jours, la dédicace devient un énoncé autonome. Elle fonctionne soit sous la forme brève d’une simple mention du dédicataire, soit sous la forme amplifiée d’un discours adressée à celui-ci. Cette dernière forme est appelée épître dédicatoire. Cependant, ces deux formes susmentionnées peuvent être utilisées à la fois avec la première comme page de titre. L’emplacement canonique de la dédicace d’œuvre, depuis la fin du XVI siècle, est en tête du livre précisément aujourd’hui sur

littérature peut aussi s’épanouir au service du pouvoir. Le pouvoir politique a aussi utilisé la littérature pour glorifier sa propre image. Contrôler la production littéraire, c’était contrôler la trace qu’il laisserait dans l’Histoire. Dans son épître dédicatoire à Richelieu, placé en tête de Horace (1641), Corneille, qui travaille sur commande et reçoit une pension, reconnaît le cardinal comme suprême autorité en matière de critique et exalte le lien de dépendance à l’égard de son « Eminence » : « C’est

1718 * La Henriade, 1728 * Histoire de Charles XII, 1730 * Brutus, 1730 * Zaïre, 1732 * Le temple du goût, 1733 * Lettres philosophiques, 1734 * Adélaïde du Guesclin, 1734 * Mahomet, 1736 * Mondain, 1736 * Epître sur Newton, 1736 * Traité de métaphysique, 1736 * L'Enfant prodigue, 1736 * Essai sur la nature du feu, 1738 * Eléments de la philosophie de Newton, 1738 * Zulime, 1740 * Le fanatisme ou Mahomet le prophète, 1741 * Mérope

d’un livre. C’est une fonction des écrivains que d’être des publicateurs de publications. Dans les privilèges, ce sont les auteurs qui sont vantés mais dans les publications, les auteurs ont la fonction sociale de publier des réputations. Une épitre dédicatoire est placée au début de l’ouvrage qui permet de faire une dédicace à un grand personnage. C’est une façon de remercier le personnage, de lui faire louange. L’espace de l’imprimé permet d’affirmer la réputation individuelle. Mais le geste de

déclare que les femmes ont accepté leur statut d'esclaves pendant trop longtemps et qu'elles méritent reconnaissance juridique. Olympe de Gouges n’hésite pas à solliciter de fortes personnalités de l’époque en employant un ton polémique. Dans son épître dédicatoire à la Reine Marie-Antoinette, l’auteure s’adresse à la reine de part égale, elle ne respecte pas les règles de politesse qu’un français doit manifester envers sa souveraine. Elle emploie le terme « Madame » et l’adverbe « franchement » qui traduit

même. A ce moment là, ses écrits et ses propositions sur la condition de la femme vont se multiplier. En 1791, elle rédige la Déclaration des Droits de la Femme et de la Citoyenne dont ce texte constitue le préambule. Il tient le rôle d'épitre dédicatoire à Marie Antoinette dans lequel elle encourage la reine à soutenir son projet de déclaration qui risque d'être refusé et à prendre parti pour le « sexe malheureux ». Ce qui rend ce texte extrêmement intéressant , c'est qu'il est écrit dans un contexte

  Epître dédicatoire : C’est une lettre adressée à la personne à qui l’on dédie (=donne, offre) un ouvrage. Ici Voltaire s’amuse à choisir des noms propres orientaux, mais la destinataire (la sultane Sheera) est probablement Mme du Châtelet, une amie de Voltaire qui est également philosophe. Relevez les principales qualités qu’il lui prête. à savoir : le rôle des femmes dans la vie intellectuelle est important à l’époque. elles réunissent artistes et philosophes dans leurs salons, font elles-mêmes

le style dynamique. On reproche cependant à Voltaire l’aspect décousu du récit. L’auteur tient compte de ces critiques et l’édition de 1748 présente des ajouts qui renforcent l’unité d’ensemble. Le pseudonyme de Sadi que l’on trouve dans l’ « Epître dédicatoire » est une invitation au décodage ; le lecteur sait que Voltaire se cache derrière et il comprend que la fiction orientale n’est qu’un masque.

prononcée par Jason à l’issue du drame. Corneille, avec Médée, signe sa première tragédie, après ses premières comédies (Mélite, La Veuve, La Galerie du Palais, La Suivante, La Place Royale), après la tragédie de Clitandre, et avant Le Cid. Dans son épître dédicatoire il s’explique : « Ici vous trouverez le crime en son char de triomphe et peu de personnages sur la scène dont les mœurs ne soient plus mauvaises que bonnes ; mais la peinture et la poésie ont cela de commun entre beaucoup d’autres choses, que