Fonctions Dramatiques Et Scéniques

correspondent souvent au comportement de certains personnages de théâtre : « déraison, extravagance, affolement, égarement, emportement, vertige, aveuglement, inconscience » – autant de termes dont pourrait se satisfaire – sinon se contenter – tout critique dramatique portant jugement sur telle ou telle situation, sur telle ou telle scène. Mais la folie au théâtre, puisque tel est le thème choisi pour le présent numéro de Théâtres du Monde, met en œuvre essentiellement des élans, des pulsions, des émotions –

La tragédie Selon la définition du Petit Robert, la tragédie est : « une œuvre dramatique en vers, présentant une action tragique dont les événements, par le jeu de certaines règles ou bienséances se traduisent essentiellement en conflits intérieurs chez des personnages illustres aux prises avec un destin exceptionnel ». Ce qu’il faut mentionner, et ce que le dictionnaire mentionne aussi d’ailleurs, c’est qu’elle nous vient de la Grèce antique. Plus précisément, elle est née du dithyrambe, culte

jusqu'à la fin le théâtre rempli ». La règle des trois unités vise à renforcer l'illusion théâtrale en réduisant l'écart entre action et représentation. L'unité d'action Les intrigues secondaires sont proscrites. Cela permet de concentrer l'intérêt dramatique sur le sujet principal de l'œuvre, de simplifier l'intrigue autour d'une action unique. L'unité de temps La durée de la représentation doit coïncider avec la durée des faits représentés. A la différence du théâtre baroque où les évènements peuvent

1 Une aria électroacoustique : « L’air du Ver » du Re Orso de Marco Stroppa Martin LALIBERTÉ LISAA (EA 4120) Université Paris-Est Introduction Re Orso est un opéra contemporain qui propose un rapport intéressant à la modernité et à la tradition. En effet, l’œuvre présente de véritables « airs » et autres signatures de la tradition opératique tout en se plaçant résolument au-delà de celle-ci. On circule ici de façon intéressante et cohérente entre cette tradition et une modernité sans

et un portrait de Jean Valjean dans les Misérables. L'Arrestation de Vautrin L'enjeu du texte: Portrait de Vautrin en action. Montre les principes de l'Homme en action. Tension dramatique allait crescendo depuis le début de la troisième partie. Dénouement magistral de profondeur et d'intensité. I Le choix dramatique de l'encerclement: L'encerclement (première étape de la scène) se repère dans le lexique et met en valeur le personnage. Encerclement auditif en 2 étapes : 1° avant le début du

et agissent devant un public. Un texte de théâtre se présente en actes, découpés en scène, composées de dialogues et de didascalies qui apportent des informations en vue de la mise en scène. I°) Le langage théâtral -La didascalie : indication scénique qui donne les informations nécessaires : pour le lecteur : elles permettent de connaître le nom des personnages, les divisions en actes et en scènes, les précisions spatio-temporelles, les gestes et toutes les indications de mise en scène données

Spectateurs désormais passifs, les vieillards thébains assistent impuissants au dénouement de la tragédie. Conduite jusqu'au bout par le héros lui- même, qui a toujours décidé de ses actes, même s'il n'en connaissait pas la signification, l'action dramatique s'achève par une automutilation volontaire qui marque la fin de la pièce - mais pas du destin d'Oedipe, comme le montre Oedipe à Colone, dernière oeuvre connue de Sophocle. C'est au héros lui-même qu'il revient donc de chanter une dernière fois

elle ne ressemble pas aux cinq actes traditionnels. Elle rappelle davantage la structure d'une tragédie grecque : « Structure d’une tragédie Deux lieux distincts pour deux fonctions distinctes : les personnages dialoguent sur le proskenion et le chœur évolue sur l’orchestra ( alors que les spectateurs occupent le theatron : il ne faut jamais oublier qu'on joue pour le public)

dessus du personnage, par la paronomase. Au vers 418, Cléopâtre s’adresse de nouveau à la «haine». La fin du monologue (à partir du vers 419) elle s’adresse directement à l’ennemie qui est absente (deuxième personne du singulier). Le système dramatique: Corneille présente un conflit entre la passion et le devoir, conflit qui se termine toujours par le triomphe du devoir. En réalité, le conflit dans Corneille ce n’est pas un conflit entre le devoir qui serait une hauteur et la passion qui serait

comédies de l'antiquité. Si cette tradition s'est perdue, dans les comédies du théâtre classique comme dans les plus récentes, nombreux sont les personnages qui se déguisent, empruntant l'identité d'un autre pour se cacher, par ruse... Quelles sont les fonctions de ces travestissements? Le déguisement est-il plutôt un obstacle à l'expression des sentiments des personnages, ou bien au contraire un révélateur de leurs personnalités et de leurs passions? Nous étudierons tout d'abord le jeu théâtral que constitue