Frou-frou

termes familiers a-poétiques, onomatopée, interjection : oh ! la ! la ! , culotte, frou-frou, paletot, trou, souliers côtoient des termes nobles : féal muse amours lyre cœur. Ce mélange est matérialisé par la dernière image du poème, un pied près de mon cœur, qui montre à la fois une distorsion du corps et du vers. q Par une fusion symboliste des sens qui s’exprime dans la synesthésie : Je les écoutais v.9, frou-frou // l’ouïe se substitue à la vue Je sentais v.10 // goût ? odorat ? toucher ?

 : « rimes / mon / mes / doux frou-frou » montrent la dimension maternelle et protectrice de cette nature qui offre un toit à Rimbaud. Il est vrai qu’il l’évoque grâce à deux images poétiques : une  métaphore  au vers 7 : « Mon auberge était à la Grande-Ourse » et une  personnification  : « Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou ». La présence du  substantif  : « frou-frou » est pour le moins surprenante. Ce n’est

avec toute sa force. Nature nocturne évoquée ( un gîte, une habitation, cette nuit étoilé qui lui donne le sentiment d’être partout chez lui. Des plaisirs simples qui s’offrent à lui « ces bons soirs de septembre » (v10), « doux frou-frou » (v8), « amour splendide » (v4), « ombre fantastique » (v12) Transformation métaphorique de la rosée en vin III) Un poète à la recherche d’inspiration pour une poésie d’un nouveau genre Ou Rimbaud est un poète à l’imagination

postérieur à la société… II- Une relation privilégiée avec la nature. → Un personnage libre et heureux. - Personnage qui ne sent ni la pauvreté, ni la fatigue. Au contraire, on relève un voc mélioratif : « splendides » v4, « doux » V8 = « doux frou-frou » assonance en « ou » : douceur, bien-être, « bons » v10, comparaison « comme un vin de vigueur » v11. - Absence de limites des voyages : imparf habitude. - Interjection v4 « oh ! là là ! » + exclamation « que d’amours… » = montre son enthousiasme

Malgré le respect de la forme traditionnelle du sonnet, on voit que Rimbaud prend quelques libertés : * Il y a des rejets dans les alexandrins (vers6) « j’égrenais dans ma course des rimes » Présence de vocabulaires familiers dans le sonnet « frou-frou », « culotte », « Holala » Les deux quatrains n’ont pas les mêmes systèmes de rimes contrairement à la tradition. Enfin, dans l’écriture, la liberté est aussi présente avec bcp de verbes d’actions « je m’en allais » ;  « j’allais » ; « j’égrenais »

large trou. - Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse. - Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou Il se laisse emporter par son inspiration, tombe dans un sorte de rêve et fait un poème en regardant les étoiles, et la nature est gentille (Auberge grande ourse, MES étoiles, doux frou-frou etc.). Ciel, Grande-Ourse, étoiles, (large) espace Doux, amours, féal, (rêver, rêveur)amour, passion Allitération en s sous, ciel, splendides, Poucet

change les codes linguistiques dans ses poèmes. Citation 1 : L’auteur mélange les registres lexicaux, il passe de soutenu à familier. « J’allais sous le ciel, Muse! Et j’étais ton féal…Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou. » ( Ma bohème,3 et 8) ``féal`` opposé à ``frou-frou`` montre qu’Arthur Rimbaud s’amuse avec ses poèmes, il a une grande liberté d’expression. Citation 2 : Il fait de l’engendrement avec ses vers. « j’égrenais dans ma course / Des rimes. »(Ma bohème,6 et 7) Le mouvement

notre poésie et qui mènera aux audacieuses métaphores du Surréalisme : « Mon auberge était à la Grande Ourse. », juste pour indiquer qu’il dormait dehors ! A la belle étoile ! L’image du soir semble amener aussi celle des sensations : « un doux frou-frou » -toucher et ouïe- ; « je les écoutais », -l’ouïe- ; « je sentais »- toucher encore mais rapproché de « comme un vin de vigueur » sensation de goût et d’odorat !-, « ces bons soirs », Rimbaud fait part de tout le bien-être qu’il ressent « au bord

comme « un petit Poucet rêveur ». Avec ce rapprochement vers un conte enfantin, le poème a une connotation enfantine. « Oh ! là ! là ! » place aussi le poète dans un cadre d'insouciance juvénile. « Son auberge est à la Grande Ourse », il écoute « le frou-frou des étoiles » : Rimbaud apparaît comme un grand rêveur, la tête dans les nuages. Il y a dans ce même passage une connotation de l'idéal féminin. Lorsqu'il « va sous le ciel », on sent une joie de vivre. Rimbaud semble heureux. Il est « assis », en

/p/ + /p/ v.2 paletot aussi : /to/ + /to/ v.3 et j'étais : /é/ + /é/ + /è/ v.4 là là : /la/ + /la/ ; j'ai rêvées : /è/ + /è/ + /é/ v.5 unique culotte : /k/ + /k/ v.6 Petit-Poucet : /p/ + /p/ v.8 doux frou-frou : /ou/ + /frou/ + /frou/ v.10 soirs de septembre : /s/ + /s/ v.11 vin de vigueur : /v/ + /v/ v.10- v.12 où ... où : /ou/ + /ou/ v.14 mes souliers blessés : /é/ + /é/ + /é/ + /é/; un pied près : /p-é/ + /p-è/ le mélange du noble