Gide Les Caves Du Vatican

aucune détermination ni aucune raison. Contrairement aux animaux dont le comportement est entièrement dicté par l'instinct, l'homme pourrait agir sans que rien ne l'y pousse. Pouvoir agir sans motivation serait une preuve de la liberté humaine. André Gide appelle ce type d'acte un "acte gratuit", c'est-à-dire désintéressé. Alors que l'animal est purement narcissique (il agit selon ses intérêts ou au mieux selon ceux de sa famille, qu'il protège instinctivement), l'homme est capable d'avoir des activités

personnage principal serait imaginaire ; on retrouve dans son aventure de lointains échos du procès de Françoise de Rohan. Les Faux-monnayeurs est un roman écrit par André Gide, publié en 1925 dans la Nouvelle Revue française (NRF). Alors que Gide a déjà écrit de nombreuses œuvres à cette époque, telles Les Caves du Vatican, il affirmera dans la dédicace à Roger Martin du Gard que c'est son « premier roman » (qualifiant ses publications antérieures de « récits » ou de « soties »). Construit avec

Les hommes semblent donc avoir un goût pour la liberté. Celle-ci est comme le pouvoir de choisir et d’agir fondé sur la connaissance de ce qui nous détermine. En ce sens, toute personne est libre de faire ce qu’elle entend. André Gide met en scène dans Les Caves du Vatican (1914) un acte gratuit, c’est-à-dire un acte que l’on fait sans contraintes, sans motifs, c’est-à-dire sans mobiles. Lafcadio décide de tuer son voisin de compartiment, Fleurissoire, sans aucunes raisons si ce n’est de l’avoir voulu

à la fiction, ainsi qu’avec L’Étranger, que le terme plus général et plus prudent de « récit », admis sinon réclamé par l’auteur, a le mérite de ne pas farder des connotations du « romanesque ». C’est également le cas avec Les Caves du Vatican, qu’André Gide intitule bizarrement« sotie », ce qui désigne en principe un genre théâtral médiéval (une farce satirique en l’occurrence). Mais, comme rien n’est jamais tout à fait nouveau, le XVIIe siècle aussi présente au moins un exemple très

va trouver deux maîtres avec Marcel Proust et son œuvre fondatrice sur la fonction du roman et le jeu de la mémoire (À la recherche du temps perdu, 1913-1927), et André Gide, également poète (Les Nourritures terrestres, 1895) et autobiographe (Si le grain ne meurt, 1920-1924) qui met en scène l'acte gratuit (Les caves du Vatican, 1914) et qui transforme la structure narrative dans Les Faux-monnayeurs (1925). Ce questionnement psychologique va déboucher à la génération suivante sur le sentiment de

tout déterminisme. Pour Descartes, cette liberté d’indifférence, bien que considérée comme « le plus bas degré de la liberté », témoigne en même temps d’un pur libre arbitre qui apparente l’homme à Dieu (Méditation quatrième). André Gide, dans Les Caves du Vatican, cherche à illustrer la possibilité pour un être humain de réaliser un acte gratuit, c’est-à-dire un acte accompli sans raison, par le seul effet de sa liberté. Dans le roman, le « héro » Lafcadio se rend à Rome par le train et se retrouve

nerveux et ne manifeste en aucun cas notre liberté. L’acte gratuit, accompli sans raison, semble néanmoins attester de la liberté : il s’agit de l’acte purement irrationnel, décidé à seule fin de manifester notre liberté. Ainsi, dans Les caves du Vatican, le héros de Gide, Lafcadio, décide de jeter un vieil homme du train, simplement parce que les circonstances le lui permettent : « un crime immotivé, quel embarras pour la police ». C’est en effet l’absence fondamentale de motivation qui atteste de la

La Nuit des temps, Ravage - T.C. BOYLE, America - B. CENDRARS, L’Or, À l'aventure  - CHRÉTIEN DE TROYES, Yvain le chevalier au lion - F. DOSTOÏEVSKI, Le Joueur - R. EMMERICH, Le jour d’après  - FRISON-ROCHE, Premier de cordée - A. GIDE, Les Caves du Vatican, le livre V (Lafcadio) - W. GOETHE, Faust - A. HUXLEY, Le Meilleur des mondes - Jean de LÉRY, Histoire d’un voyage en la terre du Brésil - R. MERLE, Malevil - P. PONSON DU TERRAIL, Rocambole - M. SHELLEY, Frankenstein ou le Prométhée

Ainsi compris, le libre arbitre nous rend entièrement responsable de nos actes. C : l’acte libre n’est pas l’acte gratuit On croit souvent que l’acte libre, c’est l’acte indéterminé, étranger à tout motif. Ainsi le romancier André Gide, dans les caves du Vatican (1914), imagine l’acte libre par excellence : le crime gratuit de Lafcadio qui, d’un compartiment de train, précipite un voyageur dans le vide. Mais si Lafcadio accomplit ce crime pour faire la preuve de son absolue liberté, ce n’est plus

environnement particulier à chaque individu. En ceci, nous sommes animés par des raisons inconscientes que nous ne comprenons et ne maîtrisons pas toujours et qui réduisent notre espace de liberté. Par exemple, quand Lafcadio (« Les caves du Vatican, de André Gide) tue sans raison, ni profit, il le fait parce qu’il le désire. Ce n’est donc pas un acte gratuit, il est motivé par des raisons inconscientes. Donc, ce que je fais de mon existence est en quelque sorte déterminé par ce que je