Glaïeul

un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges

un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune, bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort ; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pâle dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme : Nature, berce-le chaudement : il a froid. Les parfums ne font pas frissonner sa narine ; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine, Tranquille. Il a deux trous rouges

triste parce que le rayon ne rayonne pas beaucoup. La lune est associée à la mélancolie. * Cassante : bruits de grenouilles, mais ne veut pas dire qu’il y en a obligatoirement dans le lac * Aulne : arbre romantique près d’une rivière * Glaïeuls : feuille en formes d’épée, fleur comme un iris, tige épaisse * Saule : arbre qui a des branches qui tombent (« barbu », « caduc »). Donc puisque les branches tombent dans l’eau, on peut le désigner comme : « pêcheur ». Il ya donc ici une personnification

roulé par terre ; "la nuque baignant" vers 6 signifie qu'elle baignait dans le sang, c'est à dire le sang sur l'herbe. "Etendu" signifie un corps sans vie et le "lit" du vers 8 devient un lit de mort. Les glaïeuls évoquent les fleurs que l'on pose sur une tombe « il a les pieds dans les glaïeuls » vers 9. Plus rien ne bouge, "la narine" et "la poitrine "ne réagissent plus. Il ne respire plus, il est donc mort. Nous comprenons à ce moment que le sommeil du dormeur était une image de mort. 7)

la majorité des poèmes est également particulièrement sollicitée par Arthur Rimbaud. Ce n'est qu'à partir du premier tercet que le narrateur donne des indices sur la réelle interprétation du poème : il écrit «Les pieds dans les glaïeuls, il dort» et on sait que les glaïeuls sont souvent déposés sur les tombes. A partir de là, plusieurs autres indices permettent de penser que le soldat est mort : «Souriant comme sourirait un enfant malade », ou encore «les parfums ne font pas frissonner sa narine»

| |Sens |      chante une rivière, parfums, haillons d’argent, masse|Comparaison | |Nature |de rayons, lumière qui pleut, les glaïeuls, |      Il y a plusieurs personnifications dans le champ lexical | | | |des sens de la nature

Luit; C'est un petit val qui mousse de rayons. Un soldat jeune bouche ouverte, tête nue, Et la nuque baignant dans le frais cresson bleu, Dort; il est étendu dans l'herbe, sous la nue, Pale dans son lit vert où la lumière pleut. Les pieds dans les glaïeuls, il dort. Souriant comme Sourirait un enfant malade, il fait un somme: Nature, berce-le chaudement: il a froid. Les parfums ne font plus frissonner sa narine; Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine Tranquille. Il a deux trous rouges au coté

car son casque a roulé par terre. * "La nuque baignant" V.6 signifie qu'elle baignait dans le sang. * "Etendu" signifie un corps sans vie et le "lit" du V.8 devient un lit de mort. * Les glaïeuls évoquent les fleurs que l'on posent sur une tombe => il a les pieds dans les glaïeuls. * Plus rien ne bouge, "la narine" et "la poitrine "ne réagissent plus. Il ne respire plus, il est donc mort. * Violence des allitérations pour trancher cette jeune vie. Nous comprenons à ce

"haillons" --> aspect détruit - contraste entre l'inanimation du dormeur et l'animation de la nature qui connote la vie - Le dormeur a les yeux fermés alors qu'il se trouve dans un cadre idyllique - opposition entre le cadre coloré "verdure", "bleu", "glaïeuls" et la pâleur du soldat "pâle dans son lit vert" - vers 12 où l'on rencontre une allitération en [f] qui fait penser à un soupir douloureux, une expiration - rejet : « tranquille » qui crée un arrêt préparant au dernier vers - dernière phrase

«lit» (v. 8), somme (v. 10) et «berce» (v. 11) confirme la notion qu'il est endormi. Toutefois, dans le premier tercet, on trouve la notion de la maladie qui, à côté de l'immobilité inquiétante du soldat, nous prépare pour sa mort. En outre, «les glaïeuls» mentionnés dans le neuvième vers sont un symbole bien connu de la mort, en plus de «la main sur sa poitrine» (v. 13), la position commune du corps des morts dans leur cercueil. Ensuite dans le dernier vers, le poète donne la confirmation finale