Grotesque De Verlaine

Il faut dire qu’il est très drôle. En fait, il réussit à saper la puissance de l’Église catholique par la seule force de son humour. C’est un humour qui ne nous fait plus rire : il est très antisémite. Pour Voltaire, la religion catholique est grotesque parce qu’elle est d’origine juive. Mais Voltaire n’est pas qu’un plaisantin de mauvais goût : il défend des causes très sérieuses. Regardez ce petit Picard de vingt et un ans qui marche dans la campagne, avec deux amis de son âge. Il s’appelle le

temps chacun veut agrandir son domaine » (l. 6-7). Le narrateur donne une image révoltante de la guerre dans laquelle des chefs sont intéressés uniquement par l’appât du gain, où les enfants sont mis en première ligne et où le tragique se mêle au grotesque. 3. Les chefs de guerre sont désignés par les Dire expressions « quatre grands bandits » (l. 13) ou encore « petits bandits » (l. 13). On ressent l’aversion du narrateur pour ces hommes dont le seul intérêt est leur profit et qui n’ont ni foi

mieux, ceci moins bien. La première fois de même, dans une cause simple, lorsqu’on voit un avocat s’avancer, lever en l’air un bras d’où retombe la toge, commencer d’un ton menaçant, on n’ose pas regarder les voisins. Car on se figure que c’est grotesque, mais, après tout, c’est peutêtre magnifique et on attend d’être fixé. Tout le monde se regardait, ne sachant trop quelle tête 287 faire ; quelques jeunesses mal élevées étouffèrent un fou rire ; chacun jetait à la dérobée sur son voisin le regard

les imprécations de Metellus, Césaire nous transporte chez Pétion (I,6), « A Port au Prince, au sénat de la République, atmosphère très parlementaire, style parodique » précise la didascalie; il faudrait comparer ces discours volontairement grotesques, mais bien sonores, à ceux que tient Victor 88 P.Fontanier, Les Figures du discours, (1818), rééd.Flammarion,1977:"On appelle du nom d'imprécation ces malédictions et ces vœux terribles de la fureur et de la vengeance, qui éclatent sans connaître

aux sciences humaines dans ce volume, en cela fidèle à l’esprit de la collection dirigée par Camille Dumoulié qui le publie (« Littérature & idée »), celle qu’y prennent les études musicales n’est pas moins notable. Pierre Brunel part du poème de Verlaine « Nuit du Walpurgis classique » pour mettre en relief le recours de Goethe au Songe d’une nuit d’été et ses implications dans les versions poétiques et musicales romantiques (essentiellement) de cette « nuit de Mai » (p. 64-81). Les versions musicales

autre qui s’élève de plus en plus, qui a le droit de littérature, cet autre c’est le peuple, un Peuple aux millions de bouche et aux phrases qui témoignent d’une autre langue, d’une autre loi, d’une autre grammaire, une langue aux mots étranges et grotesques mais une langue bien réelle qui, en cela, ne doit pas être absente d’une littérature souhaitant témoigner de la société dans son entier et dans toute sa diversité. Un discours explicite de la norme se révélerait anachronique et empêcherait inéluctablement

que de nos jours et la syntaxe en est parfois différente. – Parmi les mots dont le sens a changé, on peut relever « fille » (v. 1), « mal de cœur » (v. 6), « dégoûtant » (v. 10), « nœud » (v. 25), « marmots » (v. 30) au sens de « singes, figures grotesques », « amusements » (v. 32) au sens d’occupations ou de pertes de temps, « soins » (v. 60), « hymen » (v. 66), « génie » (v. 79), « malhonnête » (v. 91), « seconder » au sens d’imiter (v. 83). Nous n’utilisons plus l’interjection « Fi » (v. 8) ainsi

réduisit Hercule en esclavage avant de l’épouser, Cléopâtre reine d’Égypte soumet Marc Antoine à ses désirs avant de s’unir à lui. Dans Marc Antoine (1578), Robert Garnier dresse la comparaison entre ces deux femmes dominatrices : 1 Paul VERLAINE, Fêtes galantes. Romances sans paroles précédé de Poème saturniens, éd. Jacques Borel, Paris, Gallimard, « NRF Poésie », 2007, p. 132. 2 Certaines versions mythologiques sur l’histoire d’Hélène renvoient d’ailleurs à l’Égypte : elle se serait

ceci moins bien. Mais la première fois, de même que quand dans une cause simple on voit un avocat s'avancer, lever en l'air un bras d'où retombe la toge, commencer d'un ton menaçant, on n'ose pas regarder ses voisins. Car on se figure que c'est grotesque mais après tout c'est peut-être magnifique et on attend d'être fixé. Néanmoins, les auditeurs furent stupéfaits en voyant cette femme avant d'avoir émis un seul son, plier les genoux, tendre les bras, en berçant quelque être invisible, devenir cagneuse