Guépéou

militants en désaccord avec la ligne incarnée par Staline et Boukharine sont désignés comme des traîtres ayant rompu avec l’héritage léniniste ou des « agents de l’impérialisme » financés par l’étranger. La suspicion se développe et la police politique (guépéou) décuple ses effectifs. Staline fait élever un mausolée de Lénine, à l’égard duquel s’organise un culte destiné à accréditer dans le peuple et dans le parti l’idée de la filiation directe entre la politique suivie par Staline et celle du chef historique

à la "dictature du prolétariat", alors que Marx entendait par cette expression une "hégémonie politique" résultant du "suffrage universel"; ce qui n'a rien de commun avec le monopole d'un parti, l'omnipotence d'une "oligarchie" (Lénine dixit), un Guépéou inquisitorial et un archipel du Goulag »[11] . Daniel Bensaïd, théoricien trotskiste, a quant à lui dénoncé la thèse selon laquelle « C'est à Marx en personne, et non à Staline ou à Lénine, que remonterait le péché originel et la métamorphose implacable

verticalité absolue du pouvoir ; * culte de la personnalité : présence obsédante de leurs images dans l'espace public et privé ; pouvoir charismatique ; c. La terreur policière et les systèmes concentrationnaires : * polices politiques : Guépéou puis NKVD (doc. 5 p. 213), Gestapo et OVRA, arbitraire policier et violence d’Etat ; * censure et autodafés, police des esprits : voir photo 2 p. 215 ; * système concentrationnaire : Goulag (voir photo 4 p. 213) : créée en 1934, accueille

secrétaire général ; d’autre part, par celle du parti sur l’Etat). • Ces chefs sont présentés comme infaillibles et omniscients. Personne ne peut et ne doit les contredire. 3. La pratique de la terreur • rôle de la police En URSS : Tchéka (1917) puis Guépéou (1922-1934) puis NKVD (1934-1943) En Allemagne : SA puis SS (branche armée du parti nazi) sous la direction de Heinrich Himmler – GESTAPO – RSHA (en 1939) Ces polices pratiquent la terreur de masse (arrestations arbitraires, assassinats, tortures…)

brutales, sous la menace d'une guerre. De nombreux mouvements contestataires apparaissent alors. Staline, tenant a tout prix à son pouvoir, décide de supprimer ses opposants. Il organise dans le plus grand secret de grandes purges effectuées par la Guépéou, sa nouvelle police qui l'aide dans ses démarches. Elle sera remplacée en 1934 par le NKVD. Les mesures de Staline seront de plus en plus répressives : il mettra en place des procès fictifs, des déportations au Goulag qui vont lui permettre de parvenir

leur faire suffisamment peur pour qu'ils ne sapent pas l'autorité du Guide. Pour cela, les différentes polices politiques ( Italie (OVRA 1927), Allemagne (Gestapo en avril 1933 par Goering, puis Himmler en 1936), URSS (Tchéka décembre 1917, puis Guépéou, NKVD, KGB en 1953) surveillent la population. Leurs victimes sont envoyées dans des camps : URSS (créés par Lénine, organisés en Goulag par Staline en 1927, apogée 1945-53, assouplissement puis disparition progressive) ; Allemagne (1er camp de concentration:

susceptibles de faire de l’ombre à Staline. Les anciens compagnons de Lénine, les militaires, scientifiques, économistes qui ont le malheur de ne pas être d’accord avec le « camarade Joseph Staline » sont arrêtés par le NKVD (le nouveau nom de la Guepéou à partir de 1934), après avoir été torturés, ils finissent par avouer ce que l’on veut qu’ils disent. De 1930 à 1953, ce sont 15 millions « d’ennemis du peuple » qui sont envoyés dans les Goulags (ces camps de travaux forcés localisés en Sibérie)

dernières années, le KGB a été transformé sous l’autorité d’Andropov en une instance bureaucratique mais efficace. Il y avait déjà eu dans les années trente une campagne pour le recrutement sur des critères de qualité intellectuelle pour le NKVD ou la Guépéou. Mais, sous Andropov, on a recruté pour le KGB les grands diplômés de l’armée et des universités. Il y a eu l’idée de faire du KGB une sorte de supercorps administratif sur lequel le régime pourrait se reposer. Cela ne le rend pas plus sympathique

principaux ont un passé qui permet de mieux saisir quelques unes des subtilités de l’histoire : Vassili Alexandrovitch : Participe au sommet de Petrograd et combat dans l’armée rouge avant d’occuper des hautes responsabilités à la Tcheka, puis au Guépéou. Général sous la seconde guerre mondiale, il devient l’un des membres les plus influents du Kominform. Le XXème congrès n’affecte pas sa position au comité central. Il est nommé membre titulaire du Politburo où il restera jusqu’en 1980, date a laquelle

sein du PCUS sont renforcées, et l'on donne au Comité central les moyens d'affirmer l'homogénéité de la doctrine. Ainsi, le Parti peut seconder l'État dans son entreprise d'unification et de contrôle de la société. La Tcheka est remplacée par le Guépéou, chargé de la répression contre les socialistes révolutionnaires et les mencheviks. Staline mène de son côté la lutte contre les autonomismes séparatistes qui se développent au sein des minorités nationales. 24 A. CHAUOU -–Lycée de Kerichen